De nombreux vlogueurs, blogueurs et autres influenceurs marocains ont ouvert des comptes dans des paradis fiscaux pour cacher leurs revenus réels. Les influenceurs seraient aidés par des intermédiaires internationaux spécialisés, rapporte jeudi le quotidien Assabah. Dans certains cas, les revenus s'élèvent à environ 100 000 DH par mois. La gestion et l'ouverture des comptes offshore sont assurées par des cabinets d'avocats internationaux spécialisés dans l'évasion fiscale en échange d'une commission importante. Les cabinets clandestins garantissent l'anonymat de leurs clients, car la réglementation des pays respectifs leur permet de garder secrète l'identité des titulaires de compte, sauf si l'affaire est liée à des enquêtes judiciaires et à des soupçons de blanchiment d'argent, de fraude ou de financement du terrorisme. Les autorités fiscales marocaines (DGI) ont lancé la chasse aux influenceurs marocains populaires. DGI a donné aux entrepreneurs Internet jusqu'à la fin du mois en cours pour régulariser la situation financière. Après cela, les influenceurs connus devront, rétroactivement, indiquer le nombre de transactions qu'ils reçoivent de prêteurs ou de clients étrangers. Une équipe d'auditeurs de la DGI enquête sur les revenus probables des influenceurs, en examinant le nombre de followers et d'abonnés aux réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram et le service vidéo YouTube. DGI fait valoir que les transactions peuvent être assimilées à l'exportation de services ou de produits à l'étranger et qu'elles sont soumises à un régime fiscal spécifique.