Flamboyant et décisif, Amine Harit a été le grand artisan de la victoire de l'Olympique de Marseille sur la pelouse du Sporting Portugal (2-0) mercredi lors de la 4e journée de Ligue des champions. Dès ses premières prises de balle, le milieu offensif de 25 ans a donné un aperçu de la suite de sa rencontre en se montrant percutant et énergique sur le front de l'attaque olympienne. Sans déchet technique, le franco-marocain s'est directement montré intelligent pour choisir entre les moments où le jeu demandait de dribbler et d'autres où il devait donner de l'air aux offensives marseillaises par des passes bien senties. Sa vitesse et sa capacité à éliminer ont fait beaucoup de mal à l'arrière-garde du Sporting, le joueur né à Pontoise (Val-d'Oise) réalisant notamment plusieurs percées sur le côté gauche, mettant au supplice son vis-à-vis, Ricardo Esgaio.
– Agitateur marseillais –
Après un premier quart d'heure où il est monté en puissance, Harit a été plus prompt qu'Esgaio pour récupérer un ballon en pleine surface du Sporting et provoquer un penalty en forçant le latéral portugais à faire faute (19e). Une occasion que n'a pas gâchée Mattéo Guendouzi (1-0, 20e). L'agitateur marseillais a entraîné par la même occasion l'expulsion d'Esgaio, dont c'était le second carton jaune en seulement trois minutes. Toujours disponible entre les lignes portugaises et facile sur le plan technique, Harit a également eu du flair pour tout réussir sur le second but marseillais. Après un bon appel dans le dos de la défense portugaise, l'ancien joueur du FC Nantes a parfaitement contrôlé le ballon avant de servir sur un plateau Alexis Sanchez pour le break de l'OM (2-0, 30e). En étant doublement décisif en à peine dix minutes, Harit a pleinement justifié les paroles de l'entraîneur Igor Tudor, à qui il a directement plu. « Je ne le connaissais pas et en le voyant, je vois qu'il me plait beaucoup. Il joue là où se jouent les matchs, c'est un gros bosseur. Je suis très content de l'avoir », déclarait le coach croate fin septembre. De son côté, Harit s'épanouit dans le système de Tudor, qui apparaît lui convenir à merveille.
– 'Faire gagner des matchs' –
« Mon style convient très bien à la méthode du coach. On a plus de ballons à négocier aux abords de la surface, c'est là que je peux m'exprimer. On m'attend sur les statistiques, je ne suis pas à l'OM pour faire des tacles, mais pour faire gagner des matchs », reconnaissait Harit il y deux semaines. En seconde période, l'international marocain a poursuivi son récital. On l'a par exemple vu slalomer dans la surface portugaise avant d'être repris in extremis (49e). Devenu la cible privilégiée des défenseurs portugais, il a ensuite pris plusieurs coups, notamment une vilaine faute de Manuel Ugarte qui vaudra un carton jaune à l'Uruguayen (54e). A peine relevé, il était bien à la réception d'un centre en retrait venu de la gauche, mais il a trop ouvert son pied et sa frappe a fui le cadre (55e). Harit a également été intéressant à la distribution avec plusieurs renversements de jeu toujours à bon escient. Quelques minutes après une énième grosse faute subie (65e), il a failli inscrire le troisième but marseillais d'une reprise de la tête qui a, elle aussi, fui le cadre (69e). Après avoir quasiment tout réussi tout au long de la rencontre et reçu une pluie de coups, le milieu a été remplacé par Dimitri Payet (72e). Lui qui souhaitait passer un cap depuis son arrivée à l'OM la saison dernière, ce match référence en Ligue des champions pourrait l'y aider.