L'encours de la dette privée s'est élevé à 250 milliards de dirhams (MMDH) au titre des quatre premiers mois de cette année, en hausse de 4,17% en glissement annuel, selon le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), réuni jeudi au siège de Bank Al-Maghrib (BAM). Cet encours est dominé par les émissions des établissements de crédit avec une part de 61,3%, indique BAM dans un communiqué cette 14ème réunion du CCSRS. Le paiement des échéances des titres de dette privée n'enregistre pas de défaut sur la période. S'agissant des émetteurs non-financiers, leur endettement net à fin 2021 ressort à un niveau globalement maitrisé et en baisse à 68% contre 86% à la fin de l'année 2020. Lire aussi. Au Maroc, la dette publique a atteint 376,5 milliards DH En outre, le CCSRS précise que les taux obligataires sur le marché secondaire à fin juin 2022 sont en légère hausse par rapport à la fin de l'année 2021, à hauteur de 25 points de base (pbs) pour les bons de Trésor (BDT) à 2 ans et de 15 pbs pour les BDT à 10 ans et ce, avec un niveau de volatilité qui reste limité quoiqu'en légère augmentation comparé à l'année 2021. « Après une contraction observée en 2020, le résultat net cumulé des banques a connu, au titre de l'exercice 2021, un rebond de 76,4%. Le ratio de liquidité à court terme s'établit à des niveaux confortables », indique BAM. Au plan de la capitalisation, les ratios de solvabilité et de fonds propres de première catégorie se situent, à fin 2021, à 15,8% et 12%, sur base sociale, pour des minimas réglementaires de 12% et 9%, relève la même source. Sur base consolidée, ces ratios ressortent respectivement à 13,9% et à 11,2%. L'exercice de macro stress test de solvabilité réalisé par Bank Al-Maghrib en juin 2022 montre une résilience du secteur bancaire face à des scénarii simulant la dégradation des conditions macroéconomiques.