Face à la sécheresse inédite qui frappe le Maroc actuellement, les hammams traditionnels ont soumis des propositions pour rationaliser l'utilisation de l'eau. Les hammams veulent adapter leurs horaires à la sécheresse. Pour limiter l'utilisation de l'eau, la Fédération nationale des associations des propriétaires et gérants des hammams traditionnels et douches au Maroc a soumis une série de propositions à ses adhérents. Celle-ci souhaite notamment que les heures auxquelles les bains peuvent être pris soient limitées ou réduites, et ce, en réaction à la campagne de sensibilisation préconisée par le ministère de l'Intérieur pour rationaliser l'utilisation de l'eau, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 23 mars. La fédération a ainsi proposé de limiter la durée de bain à une heure pour les hommes ainsi qu'à une heure et demie pour les femmes. Lire aussi: Dakar: Baraka inaugure le « Pavillon Maroc » au Forum Mondial de l'Eau Selon le journal, cette dernière mesure n'est pas nouvelle. Elle est censée être appliquée depuis des années par les hammams, notamment dans la région de Casablanca-Settat, mais rares le font. Idem pour la limitation du nombre de seaux autorisés à deux pour chaque client. Les propriétaires des hammams demandent aussi aux « responsables de les impliquer dans les campagnes de sensibilisation, qui visent à changer le comportement des consommateurs au quotidien », ajoute la même source. Dans une circulaire datée du jeudi 17 février et adressée aux walis et gouverneurs des régions et provinces du royaume, Abdelouafi Laftit avait appelé à la mise en place de plusieurs mesures pour rationaliser l'utilisation de l'eau potable, au moment où le Maroc connait une situation hydrique critique au niveau de ses bassins hydrauliques. Parmi les actions préconisées par le ministre de l'Intérieur: le lancement de campagnes de sensibilisation à la protection des ressources en eau et à la rationalisation de la consommation d'eau, l'application de restrictions sur les débits d'eau distribués aux usagers et l'interdiction de l'arrosage des espaces verts à partir des eaux conventionnelles.