Après les paroles, place aux actes. Le gouvernement espagnol vient de saisir la main tendue du roi dans son discours du 20 août, concernant l'inauguration d'une étape inédite dans les relations entre les deux pays. A ce propos, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, se réunira avec son homologue marocain Nasser Bourita, demain mercredi. Mais contrairement aux attentes, il s'agirait d'une réunion télématique. La rencontre aura lieu par visioconférence en marge des travaux de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Bourita ne pouvant se déplacer à New York, à cause des tractations pour la formation du prochain gouvernement marocain, se réunira via visioconférence avec le diplomate en chef ibérique. Selon l'agence Europa Press, cette réunion s'inscrit dans le cadre de « la consolidation d'une relation de respect mutuel entre le Maroc et l'Espagne », souligne le média en citant une source diplomatique espagnole Au-delà de la prise de contact habituelle, puisqu'il s'agit, a priori, de la première réunion de travail entre les deux diplomates en chef, plusieurs dossiers devraient être traités durant cette session de travail. La réunion bilatérale de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne serait au centre de ce tête-â tête. Rabat et Madrid se pencheront sur l'organisation du XIIe sommet maroco-espagnol, reporté, sin die, à quelques jours de sa tenue en décembre dernier.
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Une crise ouverte s'est alors installée entre les deux royaumes. L'Espagne a très mal digéré sa mise à l'écart concernant la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Mais c'est l'accueil par le gouvernement espagnol du chef du Polisario, Brahim Ghali, dans des conditions opaques voire illégales qui accentuera davantage cette crise. La réadmission des mineurs marocains, arrivés à Sebta durant la crise migratoire, a marqué le dégel dans les relations bilatérales maroco-espagnoles. Reste à savoir jusqu'où Madrid est prête à aller pour regagner la confiance de son « partenaire privilégié ».