« Poisson à prix raisonnable », voici le nom de l'initiative lancée à Agadir depuis le premier vendredi du Ramadan par le ministère de la pêche en collaboration avec les armateurs. Le but? Garantir aux consommateurs locaux des poissons et des fruits de mer à des prix accessibles même pendant le mois sacré. Pendant le Ramadan, le poisson et les fruits de mer voient leurs prix augmenter considérablement, à cause de la spéculation et de la multiplicité des intermédiaires qui profitent de la forte demande durant cette période, rappelle Aujourd'hui le Maroc dans son édition du jour. Depuis le premier vendredi du Ramadan, les armateurs gadiris ont installé un point de vente provisoire sur un parking extérieur à proximité du port et de la casbah d'Agadir (Agadir Oufella) leur permettant de vendre leurs produits directement aux consommateurs de la ville qui ont vivement approuvé l'action.
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Une action qui accompagne « la campagne lancée par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime pour assurer aux citoyens marocains des poissons de qualité à des prix raisonnables et qui sont à la portée du pouvoir d'achat de tous », expliquent les initiateurs précisant que « ces poissons pêchés en haute mer sont congelés, exportables et conformes aux normes sanitaires stipulées par la réglementation sanitaire en vigueur dans les pays destinataires comme le Japon et l'Union européenne ».
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D'autres villes ont pris le pas, comme Marrakech et Rabat qui ont également mis en place un point de vente parallèle avec des prix raisonnables. Ainsi, le prix du kilo de crevettes, sole, merlan, sar commun coûte respectivement 80, 20, 25 et 14 dirhams avec cette opération, explique le quotidien. « Désormais on a le choix et nous ne sommes pas obligés de dépenser plus pour pouvoir déguster au moment du ftour un bon plat de friture de poissons », s'enthousiasme un client sur place. A Casablanca, l'opération fut un échec, rapporte Le360. « Les armateurs ont dû faire demi-tour car ils ont été assaillis par les intermédiaires, certains ont même brandi des couteaux. C'était violent », confie « une source proche de ce dossier » à nos confrères dans un article datant du 14 mai dernier.