La brigade de la police judiciaire de Nador a procédé, jeudi, sur la base d'informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire national, à l'arrestation de cinq personnes à Nador et ses environs, soupçonnés de liens avec un réseau criminel qui s'active dans l'organisation d'opérations d'immigration illégale et la traite d'êtres humains. Menée en coordination avec la brigade nationale de la police judiciaire, cette opération qualitative a été coordonnée entre les services de sécurité marocains et la police nationale espagnole, en consécration des relations de coopération sécuritaire entre les deux pays en matière de lutte contre les diverses formes de criminalité transnationale, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Cette opération s'est soldée par l'arrestation, en flagrant délit, du chauffeur d'un autocar de transport routier, recherché au niveau national pour des affaires de facilitation de l'immigration clandestine, alors qu'il transportait cinq Subsahariens, précise la DGSN dans un communiqué, faisant savoir que les investigations et recherches approfondies ont permis l'interpellation de quatre autres complices natifs de Nador et de la commune avoisinante de Bni Oukil, soupçonnés de liens avec ce même réseau criminel s'activant dans l'organisation d'opérations d'immigration clandestine à partir des côtes nord du royaume. Lire aussi: Immigration clandestine: le Maroc a mis en échec 76.000 tentatives en 2018 Les perquisitions menées dans le cadre de cette affaire ont permis la saisie d'un lot de moyens de transport et d'équipements utilisés dans l'immigration illégale, dont 9 canots pneumatiques et 12 moteurs pour ces canots rapides, ainsi que 2 voitures et un ensemble de pièces mécaniques et électroniques de navigation maritime, selon la même source. Les suspects ont été placés en garde à vue pour les besoins de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent en vue d'élucider tous les liens et ramifications de ce réseau criminel, aussi bien au Maroc qu'en Espagne, et d'appréhender toutes les personnes impliquées dans l'exécution de ces opérations, conclut le communiqué.