La classe politique de l'archipel des Canaries a promis de porter l'affaire devant l'UE et toutes les institutions concernées. Nous rapportions il y a peu que les ONG canariennes ont exprimé leur inquiétude suite à la signature d'un accord entre le Maroc et la major pétrolière ENI pour des explorations au large des côtes marocaines, dans la zone offshore nommée « Tarfaya Offshore Shallow ». C'est au tour du Parlement de l'archipel d'exprimer son mécontentement vis-à-vis de ce projet. Le député socialiste Marcos Bergaz, en particulier, soutient qu'il manque certaines données et qu'il faut entamer les actions diplomatiques correspondantes pour «obtenir le maximum d'informations et de sécurité sur un sujet qui nous préoccupe» et «essayer à travers l'UE et l'Espagne de faire désister le Maroc», rapporte vendredi Lancelot Digital. De son côté, le député de Podemos Borja Rubio n'exclut pas non plus de «sortir dans les rues» après l'unanimité et l'union entre tous les citoyens de Lanzarote, située près de la zone concernée, ainsi que les organisations afin d'empêcher ces prospections. Mario Cabera, député indépendant, va plus loin, promettant d'entamer des démarches auprès de l'UE et de toutes les institutions canariennes pour protéger les intérêts de l'archipel. La formation d'un front politique commun contre le projet Maroc-ENI est également envisagée. Une position partagée par le nationaliste David de la Hoz. Quant au Parti populaire, à travers le sénateur de l'île Joel Delgado, il a choisi la prudence, ayant déjà lancé les enquêtes nécessaires pour recueillir des informations. Le parti déclare néanmoins qu'il est trop tôt pour prendre position «tant qu'on ignore le lieu exact» où seront réalisées les prospections d'ENI.