Depuis le 7 octobre, Nizar Baraka est le 6e secrétaire général de l'histoire du parti de l'Istiqlal. Economiste de formation et enfant de la bourgeoisie nationale, sa victoire sur Hamid Chabat, chef du parti sortant, signe la fin d'un cycle au sein de l'Istiqlal et le retour de l'ère des « familles » qui dominaient la formation fondée par Allal El Fassi. Portait en trois points du nouveau patron de l'Istiqlal. Gendre de Abbas El Fassi Nizar Baraka n'est que le gendre de l'ancien premier ministre Istiqlalien, Abbas El Fassi. Le nouveau patron du parti de la balance est le mari la fille d'El Fassi, Radia, avec laquelle il a un enfant. C'est d'ailleurs avec l'appui de Abbas El Fassi que Nizar Baraka se fera connaitre la première fois en 2007, alors méconnu auprès del'opinion publique, puisqu'il occupera le poste de directeur de campagne de l'Istiqlal en 2007, et sa chargera de défendre le programme économique qu'il a lui même élaboré. Après avoir brillamment accompli sa mission, avec la victoire de son parti au scrutin législatif, Abbas El Fassi le récompensera en le nommant ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales. La réforme de la caisse de compensation sera par ailleurs sa principale mission durant les cinq années gouvernementales. De part la sensibilité de son poste, et le nombre des dossiers qui lui sont délégués par Abbas El Fassi, Nizar Baraka sera affublé du sobriquet de « Petit premier ministre » (PPM). Crédit: DR. Enfant de chorfas Sa mère est Leïla El Fassi, l'une des trois filles du fondateur du parti de l'Istiqlal Allal El Fassi. Son père Hassan Baraka, homme d'affaires issu d'une grande famille bourgeoise à Tétouan historiquement proche du palais, était l'une des figures puissantes au sein du la formation de la balance, il occupera d'ailleurs pendant plusieurs années le poste d'ambassadeur du Maroc en Espagne. Il faut dire qu'avec sa victoire sur Hamid Chabat, Nizar Baraka a pris une certaine revanche pour son oncle, Abdelouahed El Fassi, fils ainé du fondateur de l'Istiqlal et battu par Chabat en 2012 dans la course au secrétariat général de l'Istiqlal. Lors du récent bras de fer entre Baraka et Chabat, Abdelouahed El Fassi est resté relativement neutre en gardant un silence radio, partagé entre son lien familial et ses divergences politiques avec le nouveau SG du PI.
Béni du Palais Méthodique et homme de dossiers, Nizar Baraka rassure les hautes sphères de l'Etat. En 2013, on le croyait condamné au chômage après que Hamid Chabat, fraîchement élu secrétaire général du parti, ait décidé de sortir du gouvernement Benkirane I. Nizar Baraka a alors été obligé de démissionner de son poste de ministre des Finances et de l'Economie, mais il n'aura fallait que quelques semaines avant qu'il ne soit nommé par Mohammed VI à la tête du Conseil Economique et Social et Environnemental. Un « repêchage » prestigieux qui permettra à l'ancien « PPM » d'être la nouvelle tête pensante en matière de questions économiques pour le Palais.