Il faut voir les chiffres pour le croire. Ouarzazate est une destination touristique en grande souffrance. Le taux d'occupation des hôtels était de 46% en 2000, il est de 23% en 2009. Une baisse de 50% en neuf. C'est énorme, plus qu'une chute libre, c'est un vrai problème. En principe une destination doit évoluer positivement selon les années, or Ouarzazate fait le contraire, on comprend alors pourquoi des hôteliers n'arrivent pas à honorer leurs divers engagements. Ce qui complique un peu la donne, c'est l'ignorance de cette situation alarmante du tourisme, qui frôle la catastrophe si ce n'est déjà le cas, par les responsables du tourisme, en tête ceux de l'ONMT et ce durant toutes ces dernières années. Jamais des responsables ne se sont rendus à Ouarzazate pour discuter avec les professionnels et voir de près la situation du secteur. C'est à se demander si des responsables ne perpétuent pas encore, malheureusement, la notion coloniale du Maroc utile et du Maroc inutile. On ne peut exclure, ni ignorer ainsi à l'infini une destination touristique du fait qu'elle est éloignée des autres. C'est le cas de Ouarzazate et de Zagora, qui pourtant sont des destinations qui pourtant, font partie intégrale du produit touristique national. Destinations éloignées, reculées, enclavées, problème de l'aérien, problème du transport terrestre, problème de promotion, problème d'image de marque, de participation aux salons internationaux du tourisme etc… Les professionnels de ces deux destinations se battent seuls depuis des années, mais désarmés ils ne peuvent pas arriver à grand chose. Preuve en est la baisse du taux d'occupation de 50%, en neuf ans, à Ouarzazate, de quoi dérouter sérieusement promoteurs et professionnels du tourisme. En d'autres termes, avec un taux d'occupation de 23%, il est impossible aux hôteliers de rentabiliser, ni de tenir la route, à tel point que certains pensent à changer de vocation des hôtels en autre chose. Les finances des établissements hôteliers se trouvent dans de mauvais états, en s'aggravant d'année sur l'autre, le reste en découle avec tous les problèmes possibles et imaginables de gestion désastreuse. La situation en 2010, n'est guère réjouissante, le taux d'occupation en juillet par exemple à reculer encore de 3 point par rapport à 2009. Si ce n'était un peu les quelques tournages de films qui sauvent la situation de temps à autres, les hôteliers auraient, nul doute clamer le secteur en catastrophe. Il est grand temps que les responsables du tourisme se mettent au chevet du tourisme à Ouarzazate, pour lui apporter une bonne dose de régénération. D'abord par des déplacements sur places, des réunions de travail, avec les professionnels, les élus et les Autorités, et de bonnes engagements sur un plan d'actions évolutif avec les années à venir et bien défini, qui va donner de l'oxygène au tourisme qui est l'un des piliers, sinon le pilier de l'économie locale et provinciale, levier de tout développement social, donc méritant un grand soutien et de bonnes interventions de la part des différents responsables du tourisme national. A bon entendeur, salut