La FNT appelle les opérateurs marocains à sauver le plan Azur qui souffre de sérieux problèmes de financement. La ville de Marrakech connaît déjà la récession. «Le plan Azur a de sérieux problèmes de financement. Il est énormément en retard. Il est temps de sauver ce plan ambitieux par des opérateurs marocains. Il y a vraiment une urgence à revoir la feuille de route de ce plan», a indiqué Othman Cherif Alami, président de la Fédération nationale du tourisme (FNT), lundi 13 avril, lors d'un point de presse organisé à Casablanca, pour la présentation d'une nouvelle étude sur la contribution fiscale des entreprises touristiques ainsi que le programme Cap 2009. «C'est le groupe Addouha qui a sauvé à temps la station balnéaire Saidia avec la faillite du groupe Fadesa. Le groupe Alliances a sauvé à son tour la station Port Lixus. Il faut revoir les normes pour que notre offre touristique soit au rendez-vous», a -t-il ajouté. «Notre offre touristique sera très énorme entre 2010 et 2015. On doit multiplier nos efforts pour relever la bataille de la commercialisation de notre offre touristique. Nous sommes très faible en ce qui concerne la présentation de notre produit touristique dans les pays émetteurs», a noté M. Alami. Les entreprises touristiques souffrent de lourdes charges fiscales qui représentent 12,8% de leur chiffre d'affaires. En plus, le secteur bancaire ne joue pas son rôle dans le secteur touristique, relèvent les résultats d'une enquête de la FNT consacrée à la contribution fiscale des entreprises opérant dans le domaine du tourisme. Fouad Lahbabi, secrétaire général de la FNT, a précisé pour sa part que «l'Etat accorde des avantages fiscaux aux investisseurs touristiques qui opèrent dans des projets de moins de 200 millions de dirhams. Nous, on demande la diminution de ce montant de moins de 100 millions de dirhams afin que plusieurs autres opérateurs marocains de ce secteur puissent bénéficier de ces avantages». Le président de la Fédération nationale du tourisme a indiqué également à cette occasion que le secteur s'attend à un recul des arrivées touristiques qui est estimé à moins de 5% au niveau du marché français. Pour les touristes espagnols, la FNT table sur une baisse de moins de 20%. Les arrivées touristiques britanniques reculeront aussi de moins de 35%, la FNT prévoit également une baisse de moins de 20% pour le marché italien alors que les arrivées touristiques allemandes ne baisseront que de moins de 5%. «Il faut l'avouer que les chiffres de Marrakech chutent. Les riads ont donné à leur tour à cette ville une nouvelle attractivité. La ville de Marrakech va souffrir encore. Elle subit la récession. Il faut aussi noter que la chute des arrivées touristiques à Ouarzazate est liée à Marrakech», a affirmé M. Alami. «Marrakech a deux années de reconstruction après lesquelles cette ville va reconquérir ses parts de marché en force», a-t-il poursuivi. «Notre grand challenge est de terminer l'année 2009 avec une marge de 0%. Si l'on réussissait ce taux, on aura pleinement sauvé notre secteur de la crise. Le grand virage c'est l'année 2010 avec la crise qui va nous générer des décisions très importantes», a conclu M. Alami.