Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a fait la lumière sur l'état d'avancement du plan Azur en expliquant les retards qu'a connus ce plan ainsi que les mécanismes pour faire face à la crise que le secteur commence à ressentir. À quelques jours des 9èmes Assises nationales du tourisme qui vont avoir lieu à Saïdia, Mohamed Boussaid, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, ainsi qu'une panoplie des professionnels du secteur ont donné un éclaircissement sur l'état d'avancement des chantiers du plan Azur de la vision 2010, lors d'une rencontre organisée, lundi 20 avril, à Casablanca. «Malgré les malaises que rencontre le plan azur, tout va bon train. C'est vrai le plan Azur a rencontré certaines difficultés. C'est grâce aux opérateurs marocains comme le groupe Addoha et Alliances que cette vision a été sauvée», a précisé M. Boussaid. En effet, le ministre reconnaît le rôle qu'ont joué les opérateurs marocains dans le plan Azur. Présent aussi à cette rencontre, Kamal Bensouda, président de l'Observatoire du tourisme, a précisé que le plan Azur maintient sa destination, car ce dernier présente un grand succès pour la vision 2010. Le plan Azur a fait une rupture avec l'ancienne politique du tourisme. Le secteur du tourisme a connu un rafraîchissement avec cette vision, puisque le secteur a enregistré une croissance de 9%, selon ces responsables. «La grande faiblesse de la vision 2010 c'est qu'il n'a pas prévu un plan B en cas de crise», ont-ils ajouté. En effet, «le premier trimestre 2009 s'annonce très bien avec une augmentation des arrivées touristiques de plus de 4% à fin mars dernier, malgré la baisse des nuitées qui s'est établie de l'ordre de moins de 7%», a précisé M. Bensouda. Les arrivées touristiques étrangères ont régressé de moins de 4% alors que ceux des Marocains résidents à l'étranger ont augmenté de plus de 20%. Mais les arrivées touristiques ainsi que le taux de remplissage dans la ville de Marrakech ont baissé. Cette baisse s'explique, selon l'analyse de M. Bensouda, par les changements que connaît la ville ocre. «Marrakech est en train de changer de modèle surtout avec le développement des riads et la grande offre balnéaire qui se construit», a -t-il ajouté. Afin de remédier à cette situation et pour mieux faire face aux effets de la crise sur le secteur, ces responsables prévoient trois solutions. Il s'agit d'abord d'éviter de tomber dans la panique de la crise. Ensuite, mettre en avant plus d'investissements en insistant dans ce sens sur le rôle des opérateurs économiques marocains et enfin d'assouplir les tarifs. Des solutions qui veulent promouvoir la destination Maroc et faire avancer le plan Azur. Les événements ayant retardé l'ouverture de cette station s'expliquent selon l'Observatoire du tourisme, par la mise en redressement de «Fadesa Maroc» ainsi que le changement qu'a connu ce projet avec l'entrée du groupe Addoha et les investissements importants non prévus. Le retard des travaux de la station Mazagan a été expliqué aussi par le retard enregistré dans la mobilisation du foncier ainsi que la conclusion d'un contrat crédit. Malgré ce retard, Mazagan ouvrira en octobre prochain. La station Mogador a connu aussi des retards au niveau de la mobilisation du foncier en plus d'un certain nombre de changements. Quant à la station Port Lixus sauvée par le groupe Alliances, elle a rencontré des difficultés d'investissements avec la crise qui a touché les investisseurs Thomas & Piron, Orco. La station Taghazout victime de la crise La crise financière internationale a impacté de manière directe la station balnéaire de Taghazout qui a connu plusieurs problèmes. Ce retard a été dû principalement à l'incapacité des investisseurs à réaliser ce projet en sa totalité. Pour cela, cette station a enregistré un retard avec la réduction de la taille de la station. Ce projet a été sauvé par le groupe Addoha après la faillite de Fadesa Espagne. Ce projet a trouvé plusieurs contraintes par sa taille, sa destination ainsi que le positionnement de la Plage blanche. Ce projet reste très en retard par rapport aux autres stations.