Il est certain que dans l'histoire routière de la Région Souss Massa, il va y avoir, un avant et un après Autoroute Marrakech / Agadir. Cette importante réalisation est le plus grand évènement autoroutier, qui va permettre non seulement le désenclavement du Grand Agadir mais également celle des provinces limitrophes : Taroudant, Tiznit et Chtouka Ait Baha. En fait, cela va aller encore plus loin au-delà de la Wilaya de Guelmim, permettant ainsi de rattacher les provinces du Sud au réseau au autoroutier national. Il s'agit non seulement, d'un désenclavement purement routier à l'échelon de toute d'une région, mais beaucoup plus encore, avec toute la dynamique économique qui va toucher tous les secteurs dans toutes les provinces du Sud. Il est à savoir que la Route nationale 8 actuelle, entre Marrakech et Agadir, connaît un trafic de 6000 véhicules par jour dont 50% par de poids lourds. ET il faut pour ces poids lourds, cinq heures de routes pour relier Marrakech à Agadir et pas moins de trois heures aux autres véhicules. Avec toutes les complications circulation et de roulage sur ce tronçon considéré comme l'un des poids noirs les plus dangereux dans le pays. Avec l'autoroute, la distance de 230 km sera parcourue en deux heures. C'est d'abord un bon gain de temps. En plus, en matière de sécurité routière, c'est beaucoup plus important encore, voire extraordinaire par rapport aux conditions cauchemardesques créées par des chauffards, des camionneurs sur ce trajet que l'on prend avec appréhension, avec à chaque fois, des prières de « Salama, Salama ». L'autoroute est donc un grand acquis tout point de vue. En plus l'unique autoroute qui traverse de beaux paysages de montagne et d'arganiers, dans un cadre géographique bien typique. L'autoroute Marrakech / Agadir, sera opérationnelle selon les dernières prévisions du ministère de l'équipement, en juin 2010. Elle aura coûté 8 milliards de DH, soit 800 milliards de centimes, soit 40 millions de DH le Km. L'autoroute renferme également un ouvrage bien particulier du genre. Il s'agit de l'unique tunnel autoroutier à double voie, d'une longueur couverte de 652 mètres qui franchit les hauts plateaux de l'Atlas à une altitude de 960 mètres. C'est le tunnel « Ait Mellal », qui surement sera une bonne curiosité routière et touristique, pour les gens qui empruntent cet axe routier. Il est certain que l'ouverture au public de l'autoroute va drainer un flux important dans les deux sens, mais beaucoup plus encore vers Agadir. Bizarrement Agadir sera la plage la plus proche de Marrakech. Une complémentarité fantastique pour ces deux grandes destinations phares du tourisme national. On pourra ainsi pour faire un aller / retour dans la journée, vers Marrakech et inversement, sans aucun problème. En plus grâce à son rattachement à l'autoroute MarrakechCasablanca, c'est un acquis formidable, permettant ainsi d'aller d'Agadir à Tanger, exclusivement en autoroute. Une merveille expérience autoroutier, dont on rêvait tant. Ceci dit, l'autoroute doit être pour Agadir, une bonne occasion pour activer sa mise à niveau, au point de vue circulation et roulage, parkings, signalisation et signalitique, mais également mise à niveau des unités hôtelières, celles des routes, de l'information touristique, des feux rouges et de tout l'équipement urbain digne d'une grande agglomération urbaine, chef lieu d'une des plus importantes régions économiques du pays. Il y aura plus de monde qui viendra visiter Agadir, notamment des nationaux, mais également des visiteurs internationaux, il faut être au niveau d'un bon accueil qui ne devra pas souffrir de défaillances graves. Surtout ne pas courir le risque de décevoir les visiteurs qui vont découvrir la destination balnéaire, pour la première fois, grâce justement à l'autoroute.