La marche du développement et de la modernisation du pays doit se poursuivre, Coupe du monde ou pas. C'est le principal message que SM le Roi Mohammed VI a voulu passer en mettant en marche le projet autoroutier entre Marrakech et Agadir. Certes la Coupe du Monde 2010 n'aura pas lieu au Maroc, mais la mobilisation et l'engagement des différents acteurs devraient se poursuivre. SM le Roi Mohammed VI investit personnellement le terrain, pour que la vision nourrie soit traduite dans les faits. SM le Roi a ainsi donné, mardi 1er juin, ses Hautes instructions pour le lancement de l'autoroute Marrakech-Agadir, lors d'une séance de travail présidée par le Souverain au Palais Royal à Agadir et consacrée au développement du réseau autoroutier national. Ainsi, le projet d'autoroute Marrakech-Agadir permettra de relier deux pôles touristiques importants du Maroc : Marrakech et Agadir, et d'assurer la liaison avec le pôle économique du grand Casablanca. Selon un document réalisé par la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM), cette importante infrastructure autoroutière contribuera largement à la satisfaction des objectifs en matière d'amélioration du niveau de la sécurité routière dans le Royaume, de la réduction du temps du voyage et de la diminution des coûts de transport. Cette autoroute devra également favoriser les échanges, essentiellement dans le domaine agricole entre les régions du Sud et du Centre. Cette autoroute, qui sera d'une longueur de 240 kms, constitue le dernier maillon de liaison nord-sud défini par le schéma d'armature autoroutier national. Elle s'intègre aux grands axes structurants : Agadir-Casablanca-Rabat-Tanger-Europe et l'autoroute maghrébine. Dans le but de promouvoir le secteur des transports au Maroc et de favoriser d'importants effets d'entraînement socio-économique, le Royaume a reconsidéré, dès la fin de la décennie 80, les axes de développement du transport routier en vue de répondre aux exigences de productivité et de compétitivité des entreprises nationales ainsi qu'aux impératifs d'aménagement du territoire et du développement socio-économique harmonieux des régions et provinces du pays. Selon le document, le développement des infrastructures autoroutières aura de multiples retombées, tant aux plans socio-économique qu'environnemental, notamment des économies de temps substantielles, la réduction du nombre d'accidents et des coûts relatifs à la collectivité et l'amélioration du confort pour l'usager, une réduction du coût d'exploitation des véhicules, le désenclavement des régions et un meilleur aménagement du territoire. Afin de définir les besoins et les orientations du développement des infrastructures autoroutières, un schéma directeur autoroutier a été établi par la direction des routes et de la circulation routière du ministère de l'Equipement et du Transport. Ce schéma prévoit la construction à l'horizon 2010, de 1.500 km selon les axes suivants : l'axe Nord-Sud constitué de 3 éléments reliant Casablanca à Tanger, Tétouan et Fnideq; Casablanca à Marrakech, Agadir et Taroudant; Casablanca à El Jadida; et l'axe Est-Ouest reliant Rabat à Fès et Oujda. Chacun de ces itinéraires a été soumis à une étude de faisabilité qui a consisté en la recherche d'un ou de plusieurs couloirs autoroutiers tenant compte des exigences du territoire et de la morphologie du terrain, la définition d'un tracé à l'intérieur du couloir sélectionné répondant à des normes internationales et intégrant les contraintes de l'environnement, la détermination du volume du trafic de l'itinéraire susceptible de se reporter sur l'autoroute projetée et l'appréciation de la rentabilité économique et financière de l'investissement. Les taux de rentabilité internes obtenus se situent dans une fourchette de 11 à 15 % confirmant ainsi l'intérêt économique de la réalisation à plus ou moins court terme de chacune de ces autoroutes, ajoute l'ADM. Concernant le financement des investissements, le document précise que l'ambitieux programme élaboré dans ce sens a été hiérarchisé pour satisfaire en priorité la demande la plus forte tout en s'inscrivant dans une vision globale d'aménagement du territoire tenant compte des ressources financières disponibles. Il est à rappeler que la Société nationale des autoroutes du Maroc est chargée de la construction, de l'entretien et de l'exploitation des autoroutes qui lui sont concédées par voie de concessions ou contrats ainsi que, la gestion, de la protection et de la conservation du domaine public dépendant du réseau de transport mis à sa disposition. L'ADM est également chargée de la création et de l'exploitation de services touristiques, d'hôtellerie et tout service dans la proximité géographique de l'autoroute, en plus de l'exploitation ainsi que de la gestion des biens immobiliers et mobiliers.