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L’aérien, le salut pour la destination
Publié dans GoAgadir le 29 - 11 - 2007

Agadir, en tant que destination touristique, se trouve à trois heures et demie de vol des principales capitales européennes et à cinq heures de vols des capitales nordiques. 98 % des clients de la destination arrivent par avion. L'aérien constitue et constituera toujours le principal canal par lequel arrivent les touristes internationaux. Malheureusement la ville n'est pas du tout reliée comme il se doit en matière de vols directs en provenance des principales capitales et villes européennes, émetteurs de touristes.
L'aérien, à travers les TO, constitue donc l'élément principal du développement du tourisme à Agadir. C'est là également son handicap. Avec le regroupement des TO et la bipolarisation, en la matière, créée par les deux géants, TUI et Thomas Cook, les choses se sont plus compliquées encore. La formule du All Inclusive ( le Tout Compris) est la négoce touristique à prendre ( pour survivre) sinon périr. Des tarifs défiant toute l'imagination commerciale sont à la fois proposés par les To et appliqués par des hôteliers, juste pour tourner et ne pas rester à vide. A défaut de gérer le moindre mal, les hôteliers se sont engouffrés dans le mal tout court et ne voient pas comment s'en sortir.
Un grand espoir pointe à l'horizon, heureusement. Il faut s'y accrocher sérieusement et intelligemment. La donne touristique internationale a sérieusement changé avec deux éléments novateurs et déterminant dans le processus du développement de l'industrie touristique. D'abord celui de l'internet, à travers le e-tourisme ( donc l'achat direct du séjour par le client sur la toile) et l'avènement des Low Cost ( compagnies aériennes à bas coup). Ces deux facteurs ont changé la donne jusqu'à déstabiliser les TO eux-mêmes ( les vols charters ont diminuer depuis six de 40% et diminuent de plus en plus encore) et les grandes compagnies nationales et internationales qui ont fini par créer leurs propres compagnies low cost.
Le salut pour la destination Agadir, ne peut venir donc que de l'aérien et plus précisément des compagnies européennes low cost, dont Easy Jet est le leader incontestable. C'est là tout l'espoir pour redynamiser la destination et la sortir des difficultés de remplissage en dents de scie. Une dynamique de groupe, entre les Autorités ( celles du Wali principalement), le président du Conseil Régional du SMD, le Président du CRT ( qui représente les professionnels localement), le ministère du tourisme, le ministère de l'Equipement, l'ONDA et l'ONMT, est l'ultime chance pour sortir Agadir du marasme de développement touristique qui l'attend et qu'elle vit, d'ailleurs, sérieusement avec la baisse fulgurante du marché scandinave, celle du marché britannique et celle du marché allemand ( qui n'arrive toujours pas à redécoller comme il le faut). Les autres marchés ne peuvent que bénéficier positivement d'une telle démarche, bien sûr.
Une stratégie d'accompagnement, de soutien et d'encouragements. doit être définie et engager dans les prochaines semaines, au plutard dans les prochains mois pour une bonne programmation des low cost pour l'an 2008 et 2009 et au delà. Cette stratégie doit se baser sur l'élimination de toutes les entraves techniques et de faisabilité qui font que les compagnies low cost ne peuvent programmer la destination pour des problèmes de capacité d'avions et de coût ( kérozène , handling, assistance etc…). Les liaisons directes, via des vols réguliers sont inexistants ( à part le quotidien Paris / Agadir qui arrive à minuit et repart à Sept heures du matin, un horaire qui ne sert en aucun cas le tourisme). Les vols charters programmés par les TO sont de plus en plus regroupés dans un même avion ( favorisant d'abord les hôtels pieds dans l'eau où les TO sont partenaires). Bref le mal est là, au quotidien. Et quand bien même le CRT et les professionnels enregistrent bonne figure dans les salons touristiques, les road show et les work shop, il faut des avions pour acheminer les clients à Agadir.
Les avions existent, mais il faut bien aller les chercher chez les compagnies low cost européennes. Un adage populaire dit : « c'est celui qui mal qui cherche le dentiste et non l'inverse ». Cela équivaut exactement à la situation actuelle du tourisme à Agadir. Il faut agir maintenant, ensemble, dans une dynamique responsable, dans l'immédiat, pour résoudre ce problème de l'aérien, que vit la destination depuis des années, d'ailleurs. Et pendant qu'on y est, mettre, bien sûr l'action sur les low cost, mais voir également comment développer et les vols réguliers directs et les vols charters. Un grand espoir est également à mettre du côté de Air Arabia, low cost arabe, qui viendra combler les lacunes de la RAM, l'an prochain.
Les clients existent, ils sont de l'autre côté. Ils voyagent ailleurs, dans d'autres pays et vers d'autres destinations. S'ils ne viennent pas chez nous, c'est parce que nous n'avons pas su les faire venir chez nous. Nous, ce sont d'abord les Pouvoirs Publics avec le ministère du tourisme et l' Office National de la Promotion Touristique, ce sont également les professionnels les premiers intéressés, mais ce sont également les Elus qui ne s'impliquent pas comme il se doit pour le développement du tourisme. Que chacun assume ses responsabilités dans une synergie productrice et dans une dynamique d'ensemble. pour un vrai développement touristique s'inscrivant dans le moyen et long terme, dans un pur esprit professionnel et citoyen.


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