Les 4èmes Assises du tourisme qui s'ouvrent aujourd'hui à Casablanca sont placées sous le signe de l'aérien. C'est autour de ce thème toujours d'actualité que devraient s'organiser les débats des différents participants nationaux et étrangers à cette manifestation. Les 4èmes Assises du tourisme qui s'ouvrent aujourd'hui à Casablanca sont placées sous le signe de l'aérien. C'est autour de ce thème toujours d'actualité que devraient s'organiser les débats des différents participants nationaux et étrangers à cette manifestation. Le gouvernement actuel, stimulé par les ministres du Tourisme et du Transport, entend plus que jamais développer l'activité aérienne nationale tant il est vrai que celle-ci se trouve au cœur du secteur des voyages et des loisirs. Sans avions, point de tourisme. La nouvelle stratégie des pouvoirs publics en la matière est de densifier le trafic aérien en direction des villes touristiques du Royaume à partir des marchés traditionnels européens. Cette stratégie passe par la promotion avec des compagnies étrangères et le transporteur national du système “point à point“( liaison directe entre deux villes), déjà mis en route, qui permet de contourner le hub de Casablanca. Si celui-ci représente la plaque tournante du trafic de la compagnie, il est considéré comme un goulot d'étranglement par les professionnels du tourisme marocain et des autorités de tutelle. En ce sens où les touristes de certaines villes européennes désireux de se rendre par exemple à Agadir ou à Marrakech, doivent, une fois arrivés à l'aéroport de Mohammed VI, attendre plusieurs heures avant de prendre la correspondance pour la destination finale. Ce retard occasionné par ce hub est dénoncé comme un frein au développement du tourisme national dans la mesure où cette situation d'attente dissuaderait les touristes de prendre leurs vacances au Maroc. Partenaire incontournable du tourisme marocain, la RAM, selon ses moyens, s'est déjà inscrite dans la logique du “point à point“pour ne plus être accusé d'être un handicap au décollage d'un secteur vital pour l'économie. Va donc pour “le point à point“… Il est vrai que les touristes ont besoin d'être transportés dans les lieux de leur séjour dans de bonnes conditions et surtout dans des délais raisonnables. Un touriste quel qu'il soit n'a pas à attendre plus que de raison pour rejoindre son hôtel. En ces temps de concurrence féroce et de foisonnement des offres touristiques et des destinations attractives, il faut choyer un touriste, le faire venir et le retenir. Ce qui est sûr, c'est que la disponibilité des vols en quantité suffisante ne crée pas forcément la demande. Autrement dit, ce n'est pas parce que le “point à point“ est en marche et que le hub de Casablanca devient moins contraignant que le tourisme sera promis au décollage avec plus de touristes et de davantage de nuitées et de devises. Ce ne sont certainement pas des avions supplémentaires qui vont requinquer la ville d'Agadir qui est en perte de vitesse depuis quelques années. La baisse des flux touristiques en direction de cette ville a peut-être un rapport avec son produit balnéaire qui, tel qu'il se décline actuellement, répond de moins en moins aux attentes de sa clientèle habituelle. Le tourisme marocain volera haut avec des flux conséquents le jour où il sera inscrit, au-delà des discours de circonstance, des chiffres fantaisistes, réellement et dans les faits au carrefour de tous les secteurs. C'est dire combien le tourisme est complexe, vulnérable…