Issue d'Imidr, village de l'arrière-pays d'Aoulouz dans la vallée d'Imirgen, la troupe Ahwash Imidr perpétue la tradition d'Ahwash de l'anti-Atlas. Utilisant un Ganga (grand tambour) et 5 Ilouna (tambours ronds en bois et peaux) accompagnés par les claquements des mains et des pieds, les membres du groupe effectuent des mouvements de flux et de reflux dans une symbiose parfaite, soutenus par le rythme et le chant, sous la direction du maître de cérémonie. Composé en général de 20 hommes et de 3 femmes, ce groupe s'est beaucoup produit lors de Moussems (fêtes mêlant les rites musulmans aux rites païens), notamment celui de leur propre village qui n'a malheureusement plus lieu depuis quatre ans. Les habitants d'Imidr espèrent qu'il pourra se renouveler en août prochain. Les Boukakes (Maghreb/France) Groupe fondé il y a sept ans, les Boukakes, c'est l'histoire de sept musiciens. Leur nom, c'est un limonadier en mal de poésie qui le leur a inspiré. Qu'à cela ne tienne, la bande prouvera que "boukake" n'a rien d'insultant, qu'il est même l'expression d'un métissage réussi. Très vite, le groupe s'est affirmé, a rencontré un large public et s'est retrouvé à l'affiche de nombreux festivals français et européens, aux côtés de Femi Kuti, Manu Dibango, Cheb Mami, Natacha Atlas, Manu Tchao… L'année 2004 marque un tournant décisif dans leur carrière. Finalistes des Découvertes du Printemps de Bourges 2004, ils sont également lauréats du très convoité Fair 2004. Leur dernier album, « Bledi », regorge de savants mélanges de raï, rock, pop, musique gnawa, électro, reggae (…) prouve que le mariage de l'Orient et de l'Occident est possible et qu'il peut même être heureux ! Symbole de la reconnaissance de leur talent, les Boukakes sont nommés aux BBC Radio Awards 2007 www.boukakes.com Ce concert est donné avec le soutien du Conseil Général de l'Hérault. Rays Ahmed Bizmaouen (Souss -Maroc) Rays Ahmed Bizmaouen a su développer et puissamment enrichir la musique amazighe et plus particulièrement la musique des Rways. Il est notamment le premier, dans les années 70, à avoir introduit le tamtam comme élément de percussion principal. Il est né à Ait Amer dans la région de Haha en 1948. Comme beaucoup d'enfants il a étudié à l'école coranique puis à l'école primaire. A la suite du décès de son père, il se retrouve dans l'obligation de quitter l'école pour aller travailler principalement dans les chantiers de construction à Tafraout, expérience qui a inspiré sa célèbre chanson : « Ajdig nk allouz ifgigak ouameln ». Du métier de maçon à celui de marin, il ne perdra jamais son attachement à la musique des Rways, un amour transmis par son grand père. Sa carrière musicale a débutée en 1968 à Agadir avec la rencontre du célèbre Rays Mohamed Albenssir qu'il considèrera comme un maître. Son premier album, qu'il réalise intégralement, s'intitulait « Oufighd Izoukad » et a su rencontrer un immense succès auprès du grand public. Depuis il a fait de nombreux albums, mais ses chansons continuent d'interroger les questions sociales, éducatives ou encore psychologiques. Il a reçu le prix de Haj Belaïd à Tiznit en 2005. Après 10 ans d'absence, celui que l'on considère comme une référence pour tous les Rways, revient sur scène avec un nouvel album, sans nom ! Manu Dibango (Cameroun) Symbole de la musique world et ingrédient épicé de la scène musicale internationale, Manu Dibango vogue allégrement sur les courants musicaux. Son nomadisme musical l'a amené à collaborer avec des orchestres classiques tels que l'Orchestre Symphonique de Rotterdam et plus récemment l'Orchestre de Paris. Un demi-siècle après ses débuts sur les scènes Bruxelloises, Manu représente à lui tout seul le métissage des musiques africaines et du Jazz. En 2007, 50 ans après ses débuts de musicien, Manu revient à ses premières amours, le Jazz, en publiant un album en hommage à la musique oubliée du Cousin Sidney Bechet. Une musique avec des sonorités d'instruments originaux, des interprétations pleines d'humour et de poésie, de « Petite Fleur » aux « Oignons »... Un véritable antidépresseur inoculé par des musiciens de haut niveau. Manu Dibango se produira sur la scène de Timitar accompagné d'invités de renom… A suivre ! www.manudibango.net Africando (Sénégal) En quinze ans de vie trépidante et mouvementée, Africando est devenu la référence incontournable de ce que l'on peut nommer la «salsa africaine». Mouvement naturel et accrocheur, la musique d'Africando est un véritable trait d'union culturel reliant l'Afrique de l'Ouest aux caraïbes hispaniques, via La Havane, New Yorket…Paris. Après 6 albums, un Live et des tournées qui les ont conduits à travers le monde, Africando nous présentera le temps d'un concert enflammé, Place Al Amal, «Ketukuba», son dernier opus enregistré entre Abidjan, Dakar, Bamako, New York, Miami et Paris, nouvelle pièce maîtresse d'une épopée magique. Idbassaïd (Maroc/France) Hassane Idbassaïd voit le jour en 1967 à Tiznit, dans le sud du Maroc. Auteur et interprète, il montre très tôt des dispositions pour le métier. Au début des années 90, Idbassaid fait la connaissance de Ammouri M'Barek, grand nom de la chanson berbère marocaine. Au fil des ans, il affine sa vision de la musique berbère moderne et sort un album, « Chahwa ». Premier opus enregistré en studio professionnel et distribué en France, c'est le treizième album d'une carrière entamée voici quinze ans au Maroc et qui s'est consolidée au gré des rencontres et des collaborations. Ses chansons parlent d'amour, de sujets de société, de poésie mais aussi de l'exil, comme le morceau « Paris » écrit par l'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun. Il a aussi travaillé dans « Istara », en duo avec la griotte guinéenne Hadja Kouyaté. Hassane Id Bassaïd maîtrise tout aussi bien la musique berbère contemporaine que le style plus traditionnel tel que celui des Rways. www.idbassaid.com // www.myspace.com/hassaneidbassaid