Le Droit à la plage. Les citoyens, les visiteurs, les touristes ont tous droit à la plage de la même manière et sans ségrégation aucune. Les services compétents (autorités et élus) ont à la fois le droit et le devoir d'aménager les espaces publics, de veiller à la réalisation des infrastructures touristiques urbains nécessaires au développement du tourisme. L'aménagement de la nouvelle corniche d'Agadir entre dans ce cadre. Les protestations du Club Med, en vue de rassembler un nombre important de protestataires pour s'opposer à la réalisation du projet de la nouvelle corniche revêtent une ingérence déplacée. La nouvelle corniche concerne 10 hôtels existant et trois en construction situés en front de mer et non uniquement le Club Med. Le lobbying et le forcing exercé, dans ce cadre est à la fois inacceptable et scandaleusement déplacé. La nouvelle corniche est le prolongement du front de mer « Tawada » qui existe depuis des années, grâce à l'ex gouverneur Abdelkrim Laâroussi. Un front de mer qui est d'abord une belle bouffée d'oxygène pour les locaux. L'accès à la page est nécessaire pour permettre à tout le monde de profiter correctement, sur toute la longueur de la plage, des bienfaits de la mer et du sable. Une corniche est également un moyen formidable pour permettre à tous de profiter de la vue sur mer tout en marchant, un bienfait physique, moral de grande importance. Les hôtels pied dans l'eau seront toujours privilégiés comme ils le sont maintenant, sauf que leurs clients doivent traverser l'allée de corniche, comme passage. En tout cas l'intérêt public passe toujours devant l'intérêt privé. Toutes les destinations balnéaires internationales ont des accès sur la mer et des corniches aménagées. Avoir pied dans l'eau, ne veut pas dire s'accaparer exclusivement de la plage et en interdire l'accès aux autres. Un tronçon de plage, pour un hôtel, est un privilège, ce n'est nullement un droit. Retourner ce privilège en un droit indiscutable pour la raison commerciale d'un hôtel ne tient pas la route. Evidemment, la faisabilité technique de la corniche ne doit en aucun cas déranger sérieusement les hôtels en font de mer. Elle vient en plus, en plus value touristique qui ne doit pas être handicapant pour les hôtels concernés. Aux îles Canaries, avec douze millions de touristes par an, nombreux sont les hôtels pied dans l'eau ou très proches de la plage. Pourtant sur toute la côte, à Las Palmas, Las Palomas, Playa Del Engles etc… la corniche est réalisée sur des dizaines kilomètres, longeant les hôtels, sans aucun problème. Pourquoi veut-on faite l'exception à Agadir ? La corniche est un plus, c'est une plus-value pour la destination, sa réalisation est nécessaire. Elle doit être faite avec le savoir faire technique qu'il faut, ni plus ni moins. Ce sont les pures égoïsmes et les purs intérêts commerciaux de certains promoteurs hôteliers qui dérangent plus le citoyen depuis que l'annonce officielle de la réalisation de la nouvelle corniche commence à prendre forme. On ne fait pas d'omelette sans casser les œufs. Tout projet se fait grâce à des travaux. Ce dérangement, n'est pas permanent mais s'inscrit dans un cadre bien précis. Les aménagements urbains, touristiques et autres sont nécessaires. On les voit partout au monde, pour quoi on ferait l'exception à Agadir et on croiserait le bras pour ne pas « déranger » certains investisseurs qui veulent tout avoir et à eux seuls prétextant la non faisabilité de la nouvelle corniche. Or l'on sait que techniquement tout est bien faisable, pourvu que cela préserve le juste milieu entre l'intérêt privé et l'intérêt général quoi que ce dernier prime partout dans le monde. Avec la concertation entre hôteliers intéressés, Autorités, Commune Urbaine, architectes, ingénieurs canariens et leurs collègues marocains, il y a possibilité de convaincre les uns les autres sur la meilleure manière à réaliser la nouvelle corniche, dans le cadre du développement touristique et de la concrétisation de la renommée d'Agadir en tant que destination balnéaire de premier choix.