Le coût global des plans de développement régional s'élève à 411 milliards de dirhams, a indiqué, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, M. Saâd Dine El Otmani. En réponse à une question centrale sur "Les programmes régionaux dans le domaine de développement", lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des représentants, M. El Otmani a souligné que le gouvernement oeuvre étroitement avec les Régions pour accélérer l'élaboration des plans de développement régional, en tenant compte des potentialités naturelles dont dispose chaque région. Ces plans qui définissent la programmation des projets de développement à dimension régionale sur six ans, contribueront efficacement au développement des infrastructures et des équipements sociaux, ainsi qu'à l'amélioration de l'attractivité des régions et la création d'emplois, a-t-il relevé. Conformément aux dispositions de l'article 83 de la loi organique 111-14 relative aux Régions, dix conseils régionaux ont adopté leurs programmes de développement en 2017, avant leur validation par le ministère de l'Intérieur en juin 2018, a-t-il rappelé, notant que les programmes de développement d'autres régions (Guelmim-Oued Noun et Darâa-Tafilalet) sont en cours d'élaboration. Afin de traduire les programmes de développement régional en contrats entre l'Etat et les régions, le gouvernement a adopté une approche participative fondée sur la consultation et la négociation concernant les priorités communes et les moyens de les mettre en œuvre en mobilisant et valorisant toutes les ressources disponibles à travers des réunions consultatives, a-t-il ajouté. S'agissant de la mise en oeuvre des projets prioritaires, M. El Othmani a fait savoir que 454 programmes et projets prioritaires ont été retenus pour la période 2019-2021, qui feront l'objet d'un contrat avec l'Etat, a-t-il dit, expliquant que les ressources financières à mobiliser par l'ensemble des partenaires s'élève à 109,06 milliards de DH, répartis entre les conseils régionaux (29,87 milliards de DH), les départements ministériels (42,56 milliards de DH), les institutions publiques (9,06 milliards de DH) et les collectivités territoriales (1,14 milliard de DH), outre des contributions de 29,01 MMDH de l'Initiative nationale pour le développement humain, du Fonds marocain de développement touristique, du Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles, des chambres professionnelles et des établissements universitaires. Le Chef du gouvernement a relevé par ailleurs que, conformément aux hautes instructions royales, le gouvernement poursuivra la mise en place du programme de réduction des disparités territoriales et sociales dans le monde rural sur une période de 7 ans (2017-2023), pour une enveloppe budgétaire de 50 milliards DH, financée par le Fonds de développement rural pour un montant de 23,30 milliards, les conseils régionaux (20 milliards), l'INDH (4 milliards) et l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (2,56 milliards). Ce programme vise à mettre en œuvre des projets dans les domaines d'intervention notamment la construction de routes et d'ouvrages d'art ainsi que l'aménagement de pistes rurales, pour un coût de 35,40 milliards de dirhams, l'électrification rurale (2 milliards de DH), l'alimentation en eau potable (6 milliards de DH), la mise à niveau des établissements scolaires (5 milliards dhs), la qualification du secteur de la santé (1,40 milliard de DH), a-t-il fait dit, ajoutant que les fonds prévus pour l'achèvement des plans d'action pour ces trois années s'élèvent à 19,19 milliards de dirhams, dont 8,20 milliards pour l'année 2017, 7,10 milliards en 2018 et 3,89 milliards en 2019. S'agissant du modèle de développement des provinces du sud, M. El Otmani a souligné que la mise en œuvre dudit modèle de développement qui est au cœur du débat actuel, constitue une occasion pour enrichir la discussion sur les besoins des différentes régions du Royaume dans le domaine du développement et les moyens de remédier aux disparités régionales afin de permettre aux différentes régions de bénéficier du fruit du développement de manière juste et équilibrée, en dépit de leur nature géographique, de leurs conditions climatiques et de leurs spécificités économiques et sociales. Pour ce qui est des programmes intégrés du développement urbain, il s'agit du programme de développement de la région du Grand Casablanca avec un total de 33.6 milliards de dirhams, le programme Rabat ville des lumières 2018-2024 (9.425 millions de DH), le programme de réhabilitation urbaine de la ville de Salé (1.143 million de DH), le programme de "Marrakech, cité du renouveau permanent" 2014-2017 (6.000 millions de dirhams), le programme stratégique pour le développement intégré et durable de la province de Kénitra 2014-2017 (8.321 millions de DH). Il s'agit aussi du programme d'"Al Hoceima Manarat Al Moutawassit" 2015-2019 (6.500 millions de DH), le programme de développement intégré de la ville de Tétouan 2014-2017 pour un montant de 4.549 millions de DH, le programme de "Tanger Métropole" 2013-2017 d'une enveloppe budgétaire de 7.600 millions de dirhams. Concernant l'élaboration des programmes de développement pour les centres ruraux émergents, M. El Otmani a indiqué que conformément à la mise en œuvre des dispositions du programme gouvernemental, une étude stratégique a été lancée sur ce chantier, ainsi qu'une expertise sur ces centres suivant une approche participative visant l'élaboration de projets territoriaux qui concernent les centres ruraux intégrés, compte tenu de leur rôle constitutionnel dans la structuration des zones rurales, le renforcement de leur attractivité et l'amélioration des conditions de vie de la population rurale. Cette expertise, a-t-il dit, est au stade de la préparation du diagnostic stratégique et de l'identification des centres ruraux émergents, et ce après l'organisation d'une série de réunions avec plusieurs secteurs au niveau central et des ateliers de travail au niveau de chaque région. Il a, également, indiqué que le gouvernement poursuit, en vertu de la loi de finances de 2019, l'effort financier visant à appuyer les régions à travers l'augmentation de 4 à 5 pc de la part des Régions dans l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés, ce qui permettra aux régions de bénéficier de transferts financiers supplémentaires estimés à 10 milliards de dirhams à l'horizon 2021, et de réaliser un développement régional équitable et équilibré.