Le bras de fer entre les opticiens et le gouvernement persiste. Après le sit-in tenu le 12 juin devant le siège du Ministère de la Santé, les opticiens prévoient une nouvelle manifestation devant le siège du ministère de l'Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le 19 juin de 13h à 15h. Selon les chiffres communiqués par le Syndicat National Professionnel des Opticiens du Maroc (SNPOM), plus de 2000 opticiens ont participé au sit-in qui a eu lieu le mercredi 12 juin devant le siège du Ministère de la santé à Rabat. Venus de toutes les villes du Maroc, les manifestants ont dénoncé la nouvelle version du projet de loi 45.13 relatif à l'exercice des professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle des opticiens lunettiers. Le SNPOM avait par ailleurs appelé les praticiens à une grève le 12 juin afin d'accentuer le mouvement de revendication quant à leur privation du droit d'exercer la mesure de l'acuité visuelle pour la correction réfractive. « Ce droit à la réfraction, nous l'exerçons grâce à des formations homologuées et même dispensées via le Ministère de l'Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Aujourd'hui, il y a une véritable contradiction puisque le Ministère de la santé vient nous retirer ce droit validé par un autre Ministère » explique Mina Ahkim, présidente du SNPOM. Une autre grève et un sit-in devant le parlement seront organisés le 26 juin de 13h à 15h. Le 3 juillet, l'ensemble des opticiens organiseront une marche de protestation à partir du siège du Ministère de la Santé jusqu'au Parlement, selon la même source. Et Si le Ministère de tutelle ne répond pas à leurs revendications, une grève générale et un nouveau sit-in de protestation seront tenus le 10 juillet devant le parlement, ajoute le communiqué. Les opticiens menacent également de remettre leurs autorisations délivrées par le Secrétariat Général du Gouvernement et de poursuivre le mouvement de protestation jusqu'à obtention d'une réponse favorable à leurs revendications.