Les opticiens professionnels ont affirmé leur attachement à leur droit de pratiquer la mesure de l'acuité visuelle, en tant qu'opération purement physique et technique, ne se rapportant, en aucun cas, à un examen médical ou un diagnostic qui relève de la compétence de l'ophtalmologue. Lors d'une conférence de presse, tenue à Rabat, le Syndicat professionnel national des opticiens du Maroc a assuré que les opticiens exercent la mesure de l'acuité visuelle pour la correction réfractive depuis 65 ans, en vertu du Dahir du 04 octobre 1954 réglementant l'exercice de la profession d'opticien-lunetier, soulignant que le projet de loi n° 45.13 relative à l'exercice des professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle, soumis actuellement à la Chambre des conseillers, en particulier l'article 6, n'a fait l'objet d'aucune modification affectant les intérêts d'un autre corps professionnel et ne fait que reprendre ledit dahir. La présidente de ce syndicat, Mina Ahkim a affirmé l'attachement des opticiens à leurs droits, en vertu de l'article 6, d'exercer la mesure visuelle, une opération relevant du domaine de nombreux opticiens à travers le monde, notant que ledit article est venu pallier aux défaillances concernant les ventes de lentilles pour des fins esthétiques et a stipulé de manière claire les cas dans lesquels l'opticien-lunetier ne peut délivrer des fournitures médicales que sur ordonnance. Mme Ahkim a réitéré l'attachement à l'article 6, soulignant le souci du Syndicat de contribuer au développement de la santé visuelle au Maroc, dans le respect des obligations légales définies par le Dahir régissant la profession. Elle a rappelé que la mesure de l'acuité visuelle qu'effectue l'opticien est un service gratuit, qui ne rentre pas dans les compétences des ophtalmologues, ajoutant que l'opticien ne peut pas se limiter juste à la vente de lunettes. Elle a, de même, souligné que l'opticien exerce une profession réglementée par une loi définissant ses domaines d'intervention depuis les années 1950, rappelant qu'il accomplit également son devoir envers la société et les citoyens. Et de souligner que le syndicat appelle à la nécessité d'adapter le niveau de formation au Maroc, en adoptant l'examen national unifié comme condition d'obtention du diplôme permettant d'exercer cette profession.