L'armée marocaine adoptera des versions du WhAP dotées de canons de 105 mm et 120 mm ainsi qu'un modèle sanitaire    FTOUR DEBAT DE L'AEI : Nizar Baraka prêche pour un système de santé accessible à tous    La frégate marocaine Sultan Moulay Ismaïl entre en cale sèche aux Pays-Bas après une halte au large du détroit de Douvres    Rabat : Soirée religieuse ramadanesque en hommage aux mémorisateurs du Saint Coran    Le Maroc et les Etats-Unis tiennent des manœuvres de forces spéciales    Q. CDM 26 / Niger-Maroc: Aujourd'hui, c'est soirée de match !    Prépa. CAN U20: Les Lionceaux vainqueurs des Black Stars    Prépa. Equipe nationale U18: Les Lionceaux s'inclinent face à la Norvège    Le montant de Zakat Al Fitr fixé à 23 DH par personne (Conseil Supérieur des Oulémas)    L'Humeur : Dounia Boutazout est plurielle, pas encombrante    L'aviation au service de l'économie marocaine : Chiffres clés et retombées    ANSS : Une plateforme géodécisionnelle bientôt employée pour évaluer les besoins    Sahara: une délégation française se rend à Laâyoune pour rencontrer le MINURSO    Accord de coopération Maroc-Union européenne : un programme de formation professionnelle doté de 75 millions d'euros    Placements financiers : fin de l'ère des rendements garantis    Espagne: L'extrême droite s'attaque à un programme d'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine    Fermeture de Heathrow : le patron d'IATA évoque des "manquements" de l'aéroport    Turquie : Erdogan refuse de "céder à la terreur de la rue"    L'inflation en légère hausse en février    Bourse de Casablanca : clôture dans le vert    Contrôles fiscaux : dans les coulisses du ciblage    Football: Le FC Barcelone repousse son retour au Camp Nou    Xu Leil : « L'économie marocaine parmi les plus prometteuses et dynamiques en Afrique »    Traitement du VIH : le Maroc souhaite introduire de nouvelles molécules    Révision des pensions de retraite : une revalorisation graduelle pour préserver le pouvoir d'achat des anciens fonctionnaires    Programme de rénovation des infrastructures hospitalières : une allocation budgétaire inédite pour la refonte du système de soins    Nouvelle réglementation foncière : une simplification des procédures pour sanctifier la sécurisation des titres de propriété    Épisode 3 - Ramadiet : Quel est le moment idéal pour pratiquer du sport pendant le Ramadan ?    Les températures attendues ce vendredi 21 mars 2025    Sonasid : une stratégie d'investissement soutenue par des fondamentaux solides    Paysage médiatique : Le coup de gueule de l'ANME    Le Maroc contracte un prêt de 100 millions d'euros auprès de la KFW pour appuyer sa politique climatique    Le temps qu'il fera ce vendredi 21 mars 2025    CDH : Un militant sahraoui appelle à en finir avec l'impunité dont jouissent les dirigeants du Polisario    Soutien aux projets culturels et artistiques pour 2025 : prolongation jusqu'au 25 mars du délai de dépôt des candidatures    Sahara : Les FAR testent avec succès les missiles israéliens PULS    CPS-UA : Le Maroc plaide pour une Intelligence Artificielle africaine éthique et souveraine    Gaza : Le Maroc condamne les violations du cessez-le-feu par Israël, un «défi» pour la paix    Julien Mesbahi convoqué avec la sélection marocaine U20    Les Lions de l'Atlas bouclent leur dernier entraînement, Igamane et El Hilali sur un nuage    CAN-U17 (Maroc 2025): Quatre stades à Casablanca, Mohammedia, Berrechid et El Jadida accueilleront la compétition    Chemsdine Talbi : Mon rêve d'enfant se réalise avec l'équipe du Maroc    Monia Rizkallah, la virtuose aux mille nuances    Interview avec Ayoub Lahnoud : « "Dem El Mechrouk" est une histoire locale, loin d'une adaptation égyptienne »    Tanger : Adrien Brody, on the road again…    Belgique : Ayoub Gretaa rafle le Prix d'Interprétation au Love International Film Festival de Mons    Comediablanca : Hanane El Fadili et Roman Frayssinet en tête d'affiche pour le 2e acte!    Le cinéaste égyptien Amir Ramsès rejoint le jury du festival de Tétouan    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Correction réfractaire. Les ophtalmologues se font du souci pour leur business
Publié dans Les ECO le 26 - 06 - 2019

Ils redoutent la perte du monopole de la mesure de l'acuité visuelle, sur une pression des opticiens qu'ils assimilent à un «lobbying de l'industrie du verre».
Alors que l'article 6 de la loi 45-13 relative à l'exercice des professions de rééducation, de réadaptation et de réhabilitation fonctionnelle a été amendé le 4 juin 2019, donnant l'exclusivité de la prescription optique aux ophtalmologues, ces derniers redoutent néanmoins un retour à la case départ. Regroupés au sein du Syndicat national des ophtalmologistes libéraux du Maroc (SNOLM), ils ont exprimé, le 24 juin à Casablanca, leur «appui à la version actuelle du texte» et appellent les parlementaires «à ne pas céder aux pressions du lobby de l'industrie du verre qui poussent vers un retour à la version initiale de cet article 6, ayant octroyé à tort aux opticiens le droit de pratiquer la réfraction (mesure de la vue) et l'adaptation en lentilles de contact, tout en vendant des lunettes et des lentilles de contact aux patients». Il s'agit en réalité d'une réponse à la mobilisation des opticiens qui se sont regroupés depuis le début du moi de juin, expliquant que cette nouvelle version de l'article 6 les prive du droit d'exercer la mesure de l'acuité visuelle pour la correction réfractive.
Selon cette disposition, l'opticien-lunetier ne délivre aucun dispositif médical d'optique sans prescription médicale dans certains cas. Il s'agit notamment des sujets de moins de 16 ans, l'acuité visuelle inférieure ou égale à 6/10 après correction, les amétropies fortes et presbyties en discordance avec l'âge. Selon eux, le Dahir du 4 octobre 1954 réglementant l'exercice de la profession d'opticien-lunetier, notamment dans son article 5, leur ouvre la possibilité de procéder à la mesure de l'acuité visuelle. Pour les ophtalmologues, il s'agit au contraire d'un exercice illégal de leur profession car l'article 5 en question «ne cite à aucun moment un quelconque droit à l'examen de la vue des patients, bien au contraire, il vient confirmer la nécessité de ne travailler que sur ordonnances, et les exceptions citées concernent le renouvellement de lunettes sur la base d'anciennes prescriptions médicales et non pas la mesure de nouvelles corrections optiques par l'opticien, ce qui vient renforcer cette recommandation du texte, c'est le fait qu'il dit clairement et sans équivoque, que la seule méthode autorisée pour l'opticien lunetier est la méthode subjective et non pas objective».
Absence d'optométrie
Pour justifier la sauvegarde de leur pré-carré, le syndicat des ophtalmologues revendique une supériorité en matière de formation académique. «Pour devenir médecin-ophtalmologue, le médecin suit 7 années de formation en tant que médecin et 5 années de spécialité en ophtalmologie avec résidanat durant cette période à l'hôpital, au contact des patients et encadrés par des professeurs émérites. C'est aux termes de ce long parcours de 13 ans que le médecin- ophtalmologiste est autorisé à ouvrir son cabinet et à exercer, à devenir membre de l'Ordre des médecins et à être habilité à pratiquer des actes médicaux dont la réfraction. Pour devenir opticien-lunetier, la personne suit une formation de 3 années, sanctionnées par un diplôme, délivré par l'OFPPT ou une école privée, lui permettant, après autorisation de l'Etat, d'ouvrir un magasin d'optique avec registre de commerce. Au regard de la loi, il s'agit d'un commerçant». Ainsi, le rôle de ces derniers serait d'exécuter les ordonnances optiques et non d'accomplir les actes de diagnostic et de correction de la vue des patients, d'après la même source. Audelà de l'aspect pédant de l'argument, il s'agit surtout de définir les risques pour les patients. En effet, un patient qui se présenterait dans un magasin d'optique pour une baisse de son acuité visuelle, et qui y serait équipé en lunettes sans jamais voir un ophtalmologue, ne serait pas en conséquence dépisté pour des maladies graves pouvant être silencieuses, avec même une vision parfaite. «On peut citer par exemple le glaucome, la rétinopathie diabétique, la DMLA, les oedèmes papillaires secondaires à des tumeurs cérébrales, les déchirures et décollements de rétine, les tumeurs oculaires, les uvéites, les kératocônes, etc. Autant de pathologies qui évoluent à bas bruit et qui peuvent s'accompagner parfois pendant de longues années d'une acuité visuelle à 10/10 même (cas du glaucome avec vision tubulaire) pour après rapidement chuter et être à l'origine d'une mal-vision profonde ou une cécité irréversible».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.