Le Maroc est un allié et un partenaire de référence pour l'Espagne, en général, et pour l'Andalousie, en particulier, a souligné Juan Manuel Moreno, président de la Junta (gouvernement autonome) de l'Andalousie. A la veille de son déplacement prévu lundi au Maroc, Moreno a relevé qu'il s'agit de sa première visite officielle en dehors de l'Andalousie. « Le choix d'effectuer ce premier déplacement à l'étranger au Maroc est ma manière de démontrer la place qu'accorde mon gouvernement au Royaume du Maroc, un partenaire de confiance avec lequel nous aspirons améliorer davantage les relations économiques, commerciales et politiques et nous partageons des ambitions et des défis communs », a précisé le chef de l'Exécutif andalou, dans une interview à la MAP. Et d'ajouter que « le Maroc est le premier partenaire économique de l'Andalousie et la deuxième destination des exportations andalouses, d'où l'importance que nous accordons à ce pays clé pour notre économie ». Preuve du dynamisme des relations économiques et commerciales entre le Maroc et l'Andalousie, une importante délégation, composée de 60 hommes d'affaires andalous à la tête des fleurons de l'économie de cette région du sud espagnol, accompagne le président du gouvernement andalou durant son déplacement à Rabat. « Ces opérateurs andalous aspirent à asseoir leur activité au Maroc où ils sont déjà présents, à travers de nouveaux investissements. Il est question aussi d'investisseurs désireux d'explorer, pour la première fois, les opportunités d'affaires du marché prometteur du voisin du sud », a dit à ce propos Moreno. Mettant en exergue le bon climat des affaires dont jouit le Royaume, « un pays où les investissements sont sûrs, ce qui est une garantie de plus afin d'attirer les capitaux étrangers et encourager les IDE », Moreno a indiqué que son gouvernement aspire à devenir un trait d'union entre les investisseurs, les opérateurs économiques andalous et les autorités marocaines, dans le but d'encourager le capital andalou à venir s'implanter au Maroc. De même, poursuit-il, « nous voulons séduire les entreprises marocaines pour qu'elles puissent venir découvrir les attraits de notre région sur le plan économique ». « Notre porte est ouverte et nous sommes à la disposition des groupes marocains pour que ces échanges se concrétisent », a-t-il affirmé. Moreno a exprimé le souhait de voir « se développer des entreprises mixtes maroco-andalouses, qui soient en mesure de mener conjointement des projets de grande envergure et faire valoir leurs compétences respectives ». « Le Maroc a mené, à pas de géant et en moins de 20 ans, un vaste chantier de modernisation tous azimuts. Une réforme globale qui s'est traduite par des retombées non seulement sur son économie et son infrastructure pionnière mais aussi sur le plan social et culturel », s'est félicité Moreno. « Cette transformation est si remarquable que dès que nous pensons à un pays stable, solide et fiable, le Maroc est le seul de sa région qui se démarque du lot », a-t-il soutenu. « Il est de notre intérêt, et celui de toute la région, que le Maroc soit un voisin fort. Son développement et sa prospérité auront des retombées positives sur nos deux régions et pourquoi pas offrir, conjointement, à des pays tiers nos compétences et savoir-faire », a ajouté le président de la Junta. Evoquant, par ailleurs, l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne, le président du gouvernement andalou a souligné que ce protocole revêt un caractère primordial pour la flotte andalouse. « Les accords signés jusqu'à présent sont positifs pour les deux partenaires et notre ambition est de continuer sur cette lancée prometteuse et génératrice de revenus pour les principales parties bénéficiaires de cet accord », a-t-il souligné. Dans cette optique, Moreno a relevé que les professionnels marocains et espagnols de pêche ont su unir leurs forces et travailler, coude à coude, pour créer de la richesse et de la valeur ajoutée au profit des économies des deux parties. Pour reproduire ce modèle dans d'autres secteurs, a-t-il ajouté, il est important d'harmoniser les législations afin de pouvoir mener ensemble des projets, tout en offrant la sécurité aux investisseurs. « Cet assouplissement des démarches administratives, des deux côtés de la rive méditerranéenne, donnera un coup d'accélérateur aux investissements, marocains et andalous », a-t-il estimé. « Nous sommes en mesure d'accomplir de grands projets ensemble et nous devons le faire », a-t-il dit, ajoutant qu'une grande partie du futur économique, social et politique de la région andalouse dépendra des excellentes relations entretenues avec le Maroc. Moreno a en outre salué « le rôle décisif, voire déterminant, du Maroc en matière de gestion des flux migratoires, et ce grâce à la précieuse coopération avec les autorités marocaines ». De même, a-t-il ajouté, la coopération marocaine est « cruciale » quand il est question de faire face au phénomène du terrorisme. Au sujet de la communauté marocaine, l'une des plus importantes en Andalousie, Moreno a loué son apport dans la vie économique et sociale de la région, saluant l'intégration des résidents marocains qui forment « une communauté respectée et appréciée pour son apport à la société andalouse et espagnole ». « Grâce aux efforts des Marocains installés en Andalousie et leur contribution, le secteur économique andalou a pu générer de la richesse dans plusieurs activités, telle que l'agriculture, l'un des piliers de l'économie andalouse. Il aurait été presque impossible de développer l'activité agricole andalouse, sans avoir la possibilité de compter sur l'engagement et les efforts de la communauté marocaine en Andalousie », a-t-il conclu.