Au moins 254 personnes ont été tuées et 1.228 autres blessées dans les affrontements survenus depuis le 4 avril à Tripoli entre le gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU et l'Armée Nationale Libyenne (ANL), basée dans l'est du pays, selon un nouveau bilan communiqué lundi par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L'OMS a indiqué sur page facebook que ses équipes sur place ont effectué 152 opérations chirurgicales, dont 89 ayant bénéficié à des blessés de guerre. Selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), la Libye a souffert pendant plus de sept ans de conflits persistants qui ont plongé au moins 820.000 personnes, dont quelque 250.000 enfants, dans un besoin urgent d'aide humanitaire. L'organisation a précisé qu'environ 500.000 enfants libyens sont affectés par cette escalade de la violence, ajoutant que 1.800 enfants attendent d'être évacués d'urgence des zones de combat sur la ligne de front, tandis que 7.300 autres sont déjà devenus des déplacés en raison des violences. L'ANL, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, est engagée depuis début avril dans une offensive visant à prendre le contrôle de Tripoli, siège du gouvernement du GNA soutenu par la communauté internationale. La Libye peine à effectuer sa transition démocratique, et reste en proie à l'insécurité et au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.