Le premier ministre libyen a affirmé, le 17 juin, lors d'une interview accordée à Reuters, qu'il n'était aucune prêt à discuter avec le Maréchal Haftar, pour négocier une trêve à l'offensive menée sur Tripoli. Retour sur les événements. Le chef du gouvernement de l'union nationale (GNA), seule autorité légitime reconnue par les Nations unies en Libye, a annoncé une prévision d'élections avant la fin 2019, dans le but de sortir le pays de sa profonde crise. M. Sarraj a également proposé la tenue d'un « forum libyen » en collaboration avec les forces nationales influentes sur les plans politique et social, et partisanes d'une solution pacifique et démocratique. Plus encore, le premier ministre a précisé qu'il ne tiendrait aucune discussion avec le Maréchal Haftar, pour la seule raison que « ce qu'il a fait pendant les années précédentes prouve qu'il ne sera pas un allié lors de ce processus politique ». M. Sarraj accuse le maréchal Haftar de vouloir « rétablir un régime totalitaire, celui d'un individu et d'une seule famille », comme déjà vécu avec Kaddhafi. Pour rappel, en Libye, deux camps rivaux sont dans l'impasse sur le terrain militaire,les enjeux sont autour de la gestion des grandes ressources en pétrole également. Les forces armées du maréchal Khalifa Haftar sont, depuis 6 semaines, aux portes de Tripoli où siège le Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj reconnue par la communauté internationale. Le cabinet parallèle installé dans l'Est et soutenu par le maréchal Haftar avec l'Armée nationale libyenne,(ANL) est une autorité autoproclamée. Chacun des deux camps dispose de sa « banque centrale » et de sa « compagnie nationale » de pétrole (NOC) dans un pays en profonde crise économique depuis 2014. Pour l'instant, les deux parties refusent de négocier un cessez-le feu. Le Maréchal Haftar ne compte pas revenir sur sa position, ce qui se traduirait comme une défaite pour lui et ses alliés. Les combats ont fait depuis le 4 avril dernier plus de 653 morts, dont 41 civils et plus de 3.500 blessés, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de Santé (OMS).