Calqué sur le modèle du TOEFL en anglais, le CIMA (certificat international de maîtrise de la langue arabe) est ainsi la première certification en arabe moderne reconnue en France, en Europe et dans le Monde arabe ouvert aux personnes âgées de plus de 15 ans désirant « disposer d'un certificat attestant son niveau en langue arabe, que ce soit pour des raisons académiques, professionnelles ou personnelles ». Initié par l'Institut du monde arabe (IMA) ce lundi, ce document est réservé à l'une des langues les plus pratiquées dans le monde. Selon Jack Lang, président de l'Institut, cet outil est indispensable pour améliorer et développer son enseignement. Il a également précisé que l'apprentissage de cette langue est « une question stratégique, tout particulièrement pour la France, en raison de l'intensité et de l'ancienneté des liens qui unissent l'hexagone à l'aire arabophone ». Les premières sessions d'examen se dérouleront durant le printemps en Europe et dans plus d'une dizaine de villes du monde arabe. Dans ce sens, ce sont 14 centres d'examens agréés qui ont été créés pour l'heure. Plusieurs niveaux de maîtrise de l'arabe « moderne standard » (utilisé dans les médias, sur internet et commun à tous les pays arabes), seront ainsi évalués. Des niveaux définis par le cadre européen commun de référence pour les langues, un document qui émane du Conseil de l'Europe. Différentes épreuves de compréhension et d'expression orales et écrites seront ainsi à l'honneur. L'arabe, quatrième ou cinquième langue la plus pratiquée dans le monde - le nombre de locuteurs et la place occupée variant d'un classement à l'autre-, « est riche par son histoire, forte par sa diversité et le dynamisme de celles et ceux qui la pratiquent » (près de 430 millions de personnes), selon l'IMA.