En Algérie, les députés et les sénateurs se réuniront mardi 09 avril au Palais des Nations pour officialiser la vacance du poste de président de la République, rapporte dimanche le site d'information TSA (Tout sur l'Algérie), citant de source parlementaire. La décision a été prise, samedi 06 avril, à l'issue d'une réunion entre les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Moad Bouchareb et Abdelkader Bensalah, ajoute-t-on. Cette décision intervient au lendemain d'une nouvelle journée de manifestations à travers le pays pour exiger le départ des "3B" (Bensalah, Bedoui, Belaïz, NDLR) et le lancement d'un processus de transition sans les figures du régime en place, écrit TSA. En effet, les Algériens sont sortis dans plusieurs villes du pays vendredi 05 avril, le 7e vendredi de manifestations pour réitérer leurs revendications: le départ du système. Quelques jours après la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le mouvement populaire ne semble pas s'essouffler et exige, désormais, le départ de Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, Noureddine Bedoui, Premier-ministre d'un nouveau gouvernement qualifié “d'illégitime” et Tayeb Belaïz, président du Conseil constitutionnel. Les députés et les sénateurs devront procéder dans la foulée à la nomination du président par intérim. Comme le prévoit la Constitution, ce rôle revient au président du Conseil de la nation, le Sénat algérien, à savoir Abdelkader Bensaleh. Sa mission sera d'organiser une élection présidentielle dans un délai maximum de 90 jours. Toutefois Abdelkader Bensaleh fait partie du « système ». Vendredi, lors des grands rassemblements hebdomadaires, son nom était écrit sur presque toutes les pancartes : lui et tous les responsables du régime actuel doivent partir, ce n'est pas négociable, scandaient les manifestants. L'une des principales revendications des Algériens est de lancer un processus de transition avec de nouveaux visages. Des responsables qui n'ont aucun lien avec le président démissionnaire Abdelaziz Bouteflika. Cette situation est inédite, même si Abdelkader Bensaleh venait à renoncer à la présidence par intérim, le poste reviendrait au président du Conseil constitutionnel, mais lui aussi fait partie des parias.