Des milliers de professionnels de la Santé ont manifesté à Alger ce mardi, jour anniversaire de la fin de la guerre d'indépendance, pour réclamer à nouveau le départ du président sortant Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier a réitéré la veille qu'il entendait rester au pouvoir. Des professeurs d'université, mais aussi des employés du secteur médical, médecins et infirmiers ont rejoint le mouvement populaire pour réclamer à nouveau le départ du président Abdelaziz Bouteflika et protester contre le prolongement de son 4ème mandat. A Moscou, le nouveau vice-Premier ministre et chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra a confirmé que Bouteflika transmettrait le pouvoir à un successeur, élu "librement et en toute transparence" lors d'une présidentielle, dont la date sera définie "prochainement" par la future Conférence nationale. Comme la veille à Rome, Lamamra a répété que la contestation en Algérie était une affaire "strictement familiale", rejetant toute tentative d'ingérence extérieure. "Je suis convaincu que le peuple algérien résoudra de lui-même ses problèmes", a estimé son homologue russe Sergueï Lavrov, appelant "tous les autres pays" à "respecter strictement le principe de non ingérence". Lavrov a ajouté "soutenir" les plans de sortie de crise du gouvernement algérien, via "le dialogue national basé sur la Constitution". Reportage.