Ils étaient près de 150 musulmans à battre le pavé samedi dans les rues de Bruxelles pour défendre l'abattage rituel, selon Sud Info. Le mouvement s'est tenu aux alentours de 15 heures devant le Palais de justice de la capitale belge, rapporte les policiers cités par DH.be. Les manifestants demandaient entre autres de pouvoir continuer à pratiquer l'abattage rituel, scandant le slogan «on est des musulmans, on veut manger halal», poursuit la même source. En effet, la loi interdisant l'abattage rituel sans étourdissement, notamment celui effectué selon les rites juifs et musulmans, est entrée en vigueur en Flandre le 1er janvier 2019. La région de Wallonie suivra ses pas dès le 1er septembre prochain. Quant à Bruxelles, la ville n'a pas encore pris d'ordonnance en ce sens. « On parle ici d'une directive européenne qui est transposée dans les législations régionales, mais on oublie de dire que cette directive européenne prévoit des dérogations pour la communauté musulmane et la communauté juive, qui peuvent pratiquer librement leurs pratiques cultuelles », défend Ahmed El Khannouss, député bruxellois cité par DH.be. «Il existe des rapports très intéressants qui démontrent qu'une sacrification bien faite, en respectant toute une série de règles, fait beaucoup moins souffrir l'animal que ce qui est imposé aujourd'hui dans les abattoirs », ajoute-t-il, mettant en avant une volonté dans les communautés musulmanes et juives de former les personnes chargées de l'abattage rituel. Et d'assurer qu'il n'y aurait aucune opposition si un accompagnement et une surveillance sont mis en place. Les manifestants estiment que "manger halal exige que l'animal soit conscient avant de poser l'acte de le tuer". Leurs opposants font valoir des méthodes comme l'électronarcose qui seraient compatibles avec cette tradition religieuse et remarquent dans ce sens que certaines viandes estampillées halal sont issues de mises à mort qui ont recours à des procédés d'étourdissement.