Drôle d'époque. Beaucoup en occident ne voient dans ce que font les musulmans que barbarie. Le dernier fait marquant à litige, n'est autre que l'abattage des animaux de sacrifice, un rite religieux propre aux Musulmans. Mais ces mêmes délateurs ont un vilain défaut : ils oublient de dénoncer leur propre comportement envers les animaux, un comportement motivé par un caprice de passage à la virilité ou tout simplement un sacrifice au nom de la recherche scientifique. On croyait oubliées les croisades à la Bardot de «l'immonde sacrifice musulman» comme elle aimait si bien le répéter. Le pays qui a les législations sur l'immigration les plus strictes d'Europe vient de formuler une loi interdisant l'abattage rituel des animaux à des fins religieuses, entrée en vigueur le 17 du mois courant. Les bouchers devront dorénavant étourdir les animaux avant de les abattre. Raison invoquée de cette interdiction: les abattages musulmans (et aussi juifs) «requièrent la pleine conscience des animaux» selon la nouvelle loi, alors que «les droits des animaux doivent primer sur la religion» selon le ministre danois de l'Agriculture. Le pays du bonheur ordonne d'étourdir les animaux avant de les abattre. Le Danemark qu'on dit accorder une place importante aux animaux et à leur bien-être et qui connait une forte mobilisation des associations de défense des animaux -qui croit avoir réussi un coup d'éclat en faisant disparaitre le fois gras des marchés danois- lui, ne se gêne pas de malmener ses animaux avec une cruauté inouïe et pour des motifs benêts. Des images ont fait le tour du monde sur internet depuis la diffusion d'un documentaire «The Black Harvest», réalisé par la BBC en 1986, et qui montre un carnage digne de cannibales assoiffés de sang. Il s'agit d'un rite «initiatique» qui se pratique depuis des lustres jusqu'à nos jours dans les îles Féroé, ensemble insulaire danois, et supposé marquer le passage des jeunes habitants de ces îles à l'âge adulte. La pureté de l'espèce au détriment de la vie Plus récente et tout aussi choquante est cette autre histoire de la cruauté d'un pays qui se dit un fervent défenseur des droits des animaux et qui a soulevé un tollé généra. Un girafon, en parfaite santé, a été euthanasié pour la simple raison d'éviter la consanguinité entre girafes. Le comble est que la dépouille, exposée devant des visiteurs du zoo qui comptent des enfants, fût autopsiée devant cette audience de tout âge puis découpée pour servir de pâture aux fauves du zoo. Y a-t-il plus grande barbarie à l'encontre des animaux ? Surtout si on considère le fait qu'un zoo en Suède avait proposé de prendre le girafon et que plusieurs manifestations des internautes, pour sauver le jeune animal, sont tombées dans l'oreille d'un sourd. Pas du tout ménagé ni étourdi, l'animal fût tué par pistolet d'abattage. Une autre girafe pourrait connaitre le même sort pour cause d'absence «d'un patrimoine génétique». Le Danemark s'offusque de l'abattage rituel mais trouve normal de torturer jusqu'à la mort le plus adorable des animaux marins et de tuer des animaux de zoo pas moins pacifiques juste par souci d'esthétique. L'abattage rituel, réputé n'infligeant pas plus de douleur aux bêtes que les autres procédés d'abattage, a de tout temps répondu à un besoin «subsistanciel» et non pas pour contenter des croyances séculaires comme ce qui se passe au Danemark qui ose parler de priorité des droits des animaux aux dépends des droits religieux. La communauté musulmane reste plus affectée que la juive, d'abord pour leur nombre (226 000) contre 6000 citoyens juifs. En plus la viande kasher est importée d'autres pays depuis une dizaine d'années alors que la viande halal est préparée sur place. Les communautés juives et musulmanes du Danemark ont toutes deux critiqué ouvertement cette décision, invoquant le fait qu'elle piétine leurs droits religieux. Pays d'immigration, le Danemark semble en avoir assez des Musulmans. La montée de l'islamisme et les nombreuses manifestations d'immigrés réfractaires peut-être le point de départ d'une tentative de démanteler les pratiques islamiques "incompatibles" avec les valeurs danoises, voire de pousser les immigrés à plier bagages en piétinant leurs croyances et leurs droits religieux.