A dater du premier septembre 2019, l'abattage des ovins et des bovins sans étourdissement sera interdit en Wallonie. C'est ce que vient d'approuver ce vendredi la commission de l'Environnement du parlement. Une décision qui vient signer la fin d'un dossier sensible, où bien-être animal compromet la liberté religieuse. Initialement en vigueur dès le 1er juin 2018, l'interdiction de l'abattage sans étourdissement préalable prévoit une période transitoire, pour les seuls abattages rituels. Pour ces derniers, l'étourdissement réversible (ce procédé n'entraîne pas de lui-même la mort de l'animal, qui n'est donc saigné qu'une fois étourdi) ne sera exigé qu'au 1er septembre 2019. Jusque-là, l'animal pourra donc toujours être saigné sans étourdissement. Accorder une période transitoire de plus de deux ans, c'est le compromis auquel les députés la commission parlementaire de l'Environnement ont abouti. Il est notamment question de donner du temps aux abattoirs afin qu'ils puissent s'adapter à la nouvelle loi. Dès lors, avant l'abattage, tout animal serait soumis à l'électronarcose. Une technique qui consiste à étourdir l'animal par un choc électrique qui le prive de sa conscience et de sa sensibilité. Contrairement à l'électronarcose des ovins et caprins, la technique n'est pas encore parfaitement au point pour les bovins. "Un programme de recherche sera lancé avec le soutien de la Région wallonne afin de trouver la solution la plus efficace", a indiqué le ministre wallon Carlo Di Antonio (CDH).