L'offre en ovins et caprins destinés à l'abattage compte 4,3 millions d'ovins mâles, 2,8 millions de brebis et 1,4 million de caprins. A quelques jours de la fête de l'Aïd Al Adha, l'offre du cheptel a atteint 8,5 millions de têtes face à une demande estimée à 5,4 millions. Selon les données recueillies par le ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts évaluant l'offre et la demande en ovins et caprins, il ressort que les disponibilités dépassent la demande de plus de 40%. Dans le détail, l'offre en ovins et caprins destinés à l'abattage compte 4,3 millions d'ovins mâles, 2,8 millions de brebis et 1,4 million de caprins. Au niveau de la demande, le ministère fait savoir qu'elle englobe 5 millions d'ovins et 460 mille caprins. 8 millions de têtes identifiées et 30 souks temporaires installés Depuis plusieurs mois, le département de l'agriculture a mis en place un plan d'action opérationnel avec une série de mesures. Il s'agit notamment de l'enregistrement des unités d'élevage et d'engraissement des animaux. Parallèlement, une opération d'identification spéciale pour l'Aïd Al Adha en tant qu'outil de transparence et de traçabilité dans les transactions des animaux a été menée. Celle-ci a permis d'identifier près de 8 millions de têtes d'ovins et de caprins, relève la tutelle précisant qu'en collaboration avec le ministère de l'intérieur, il a également été procédé à l'installation de 30 souks temporaires dans certaines villes du Royaume afin de renforcer les structures de commercialisation des animaux destinés à l'abattage. «Le plan d'action a également porté sur le contrôle, dans le cadre des commissions mixtes locales, des animaux et des aliments pour animaux destinés à l'Aïd Al Adha au niveau des élevages d'engraissement, des points de vente et des souks, le contrôle de l'utilisation de tous les aliments, tous les produits et substances interdits en alimentation animale, notamment les fientes de volailles», indique la même source. Au niveau de la sensibilisation, une campagne de communication pour informer les opérateurs, orienter et conseiller les consommateurs est mise en place. A cela s'ajoute la réalisation de l'opération «Guezar Diali». Celle-ci vise à améliorer les conditions hygiéniques d'abattage et de conservation des carcasses. Dans le même sens, la tutelle annonce qu'une permanence sera assurée durant les jours de l'Aïd par les services vétérinaires de l'ONSSA. Plus de 19,6 millions de têtes d'ovins et caprins et 1,37 million de têtes de bovins vaccinés «Grâce au suivi et aux efforts déployés par les services vétérinaires relevant de l'ONSSA, en collaboration avec les vétérinaires privés, les professionnels du secteur et les autorités locales, l'état sanitaire du cheptel est très satisfaisant dans l'ensemble des régions du Royaume», explique le ministère de tutelle. En un court laps de temps, l'ONSSA a procédé à l'éradication de tous les foyers de fièvre aphteuse qui est apparue au début du mois de janvier 2019, ce qui a permis de contrôler la maladie et protéger le cheptel. Dans le même sens, a été organisée une campagne de vaccination nationale menée entre janvier et avril derniers couvrant environ 3 millions de têtes de bovins. Depuis le 17 juin, une campagne généralisée de vaccination de rappel des bovins ainsi qu'une campagne de vaccination généralisée préventive des ovins et des caprins ont également été lancées par la tutelle. 12 milliards de dirhams de chiffre d'affaires pour les agriculteurs Pour beaucoup d'agriculteurs, Aïd Al Adha est une vraie opportunité d'affaires pour améliorer leur trésorerie. En effet, l'élevage des petits ruminants représente la principale source de leur revenu, notamment dans les vastes zones de parcours. Selon le ministère de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, les transactions commerciales des animaux d'abattage à l'occasion de l'Aïd Al Adha permettront de réaliser un chiffre d'affaires dépassant les 12 milliards de dirhams dont la majeure partie reviendra au milieu rural. Ce qui permettra aux agriculteurs de faire face aux dépenses des autres activités agricoles, en particulier durant la période de lancement de la campagne agricole 2019-2020, souligne la tutelle indiquant que ces ressources financières participeront à la dynamisation les activités économiques globales dans le monde rural.