L'UNESCO a appelé ses Etats membres à célébrer, jeudi é& fevrier, la Journée internationale de la langue maternelle dans autant de langues que possible afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable. L'Organisation, basée à Paris, a réaffirmé à cette occasion son engagement en faveur de la diversité culturelle et linguistique, en en soulignant l'importance pour la promotion de la tolérance et du respect des autres. La diversité linguistique est de plus en plus menacée à mesure que des langues disparaissent, a prévenu cependant l'UNESCO en faisant observer que 40% des habitants de la planète n'ont pas accès à un enseignement dans une langue qu'ils parlent ou qu'ils comprennent. Néanmoins, a relevé l'Organisation, on constate des progrès dans le domaine de l'enseignement multilingue basé sur la langue maternelle, avec une prise de conscience croissante de son importance, en particulier pour les enfants d'âge préscolaire, et plus d'engagement en faveur de son développement dans la vie publique. Les sociétés multilingues et multiculturelles existent à travers leurs langues, qui transmettent et préservent les savoirs et les cultures traditionnels de manière durable, a souligné la même source. Dans un message à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle, la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay, a affirmé le souhait ardent qui a toujours animé les peuples autochtones d'avoir un enseignement dans leurs langues, comme stipulé dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits de ces peuples. Les peuples autochtones représentent environ 370 millions d'individus et parlent la majorité des quelque 7.000 langues vivantes, a-t-elle rappelé en notant que «jusqu'à aujourd'hui, ils sont nombreux à souffrir de marginalisation et de discrimination, d'extrême pauvreté, et de violations des droits humains (...)». «C'est pourquoi, en cette Journée internationale de la langue maternelle, j'invite tous les Etats membres de l'UNESCO, nos partenaires et les acteurs de l'éducation, à reconnaître et à réaliser les droits des peuples autochtones», a insisté la Directrice générale de l'UNESCO. L'initiative de la célébration d'une Journée internationale de la langue maternelle, dont le Bangladesh a été à l'origine, a été approuvée à la Conférence générale de l'UNESCO en 1999 et est observée dans le monde entier depuis 2000.