l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) a organisé, mardi à Rabat, une rencontre culturelle à l'occasion de la journée mondiale de la langue maternelle célébrée cette année sous le signe ''Rapprochement des cultures''. Cette journée a été notamment marquée par la présentation d'une pièce théâtrale par les élèves d'une école primaire de Rabat et par une séance de déclamation, dans différentes langues maternelles, d'extraits de poèmes par des poètes représentant différents pays. S'exprimant lors de cette rencontre, le recteur de l'IRCAM, M.Ahmed Boukous, a affirmé que la célébration de cette journée constitue un symbole important, eu égard à la place centrale de la langue maternelle dans la formation de la personnalité de l'enfant et dans son parcours scolaire. La maîtrise de la langue maternelle est un outil permettant la maîtrise des langues enseignées au niveau scolaire, a-t-il ajouté, estimant que le recours continue à la langue maternelle permet à quelques langues maternelles de ''résister'' face à l'envahissement des langues dominantes au niveau international. De son côté, l'Ambassadeur du Bangladesh, M. Mosud Mannan a mis l'accent sur l'importance de la préservation de la langue maternelle et de la culture pour permettre aux nouvelles générations de mieux connaître l'histoire et les traditions de leurs pays. Les langues maternelles servent non seulement à encourager la diversité linguistique et les traditions culturelles, mais elles inspirent également le sentiment de solidarité fondée sur la compréhension, la tolérance et le dialogue. Pour sa part, le représentant de l'UNESCO au Maghreb, M. Philipe Quéau a donné lecture à un message de la Directrice de l'UNESCO, Mme. Maria Bokova, dans lequel elle a mis l'accent sur les enjeux liés à la diversité linguistique et au multilinguisme. Mme Bokova, a souligné que le multilinguisme, l'apprentissage des langues étrangères et la traduction représentent les trois axes stratégiques des politiques linguistiques de demain, et constituent un facteur d'ouverture et de compréhension des autres cultures. Elle a, par ailleurs, formé le souhait pour que la langue maternelle reçoive la place fondamentale qui lui revient dans un esprit de respect et de tolérance favorisant la paix. La secrétaire générale de la Commission nationale marocaine pour l'UNESCO, Mme Touria Majdouline, a fait observer que ''le multilinguisme est un acquis, qu'on doit préserver et développer, car la diversité linguistique se répercute positivement sur le développement et la richesse de notre patrimoine en contribuant à édifier notre propre identité dans un monde ouvert pour tous''. Cette rencontre a été initiée par l'IRCAM en partenariat avec le bureau de l'UNESCO au Maroc, la faculté des sciences de l'Education de Rabat, l'ambassade du Bangladesh au Maroc, L'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du cinéma (ISMAC) et la Commission nationale marocaine pour l'Education, les Sciences et la Culture de Rabat.