L'Institut Royal de la Culture Amazigh (IRCAM) a célébré, mercredi à Rabat, la journée mondiale de la poésie lors d'une soirée où poésie et poètes Amazigh étaient à l'honneur. Cette rencontre a permis la rencontre entre des poètes de renom tels Safiya Talouet et Cheikh Omar Belmaâti et d'autres, de la nouvelle génération, qui ont tous choisi l'alphabet Tifinagh pour écrire leurs vers. Cette manifestation, à laquelle était présent le recteur de l'IRCAM, M. Ahmed Boukous, a également été l'occasion de faire connaître l'histoire de la poésie et de donner un aperçu sur son évolution. Les organisateurs ont également rendu hommage à une poétesse des plus célèbres du début des années soixante du siècle dernier, venue des montagnes de l'Atlas, en l'occurrence: Safiya Talouet qui, par la même occasion, a déclamé quelques uns de ses derniers poèmes. D'autres poètes comme Omar Bel Maâti, Khadija Iken et Abdellah Manchouri, se sont relayés pour déclamer leurs derniers poèmes. Ont également été honorés, lors de cette soirée, M. Omar Belmaâti, connu pour être l'un des poètes oraux les plus renommés dans la région d'Azemmour-Khémisset, ainsi qu'Ahmed Benjilali. Dans une déclaration à la MAP, l'écrivain et poète Ahmed Assid a souligné que la poésie Amazigh se scinde en deux genres, l'une traditionnelle et orale déclamée sous forme de joutes poétiques improvisées, et l'autre moderne et écrite ayant vu le jour dans les années soixante dix. Dans ce contexte, il a expliqué que la poésie Amazigh écrite a été marquée par l'apparition de poètes célèbres issus de la génération des pionniers et de celle des jeunes qui ont permis à la langue poétique amazigh d'évoluer de manière importante, puisant dans des expériences de poésie écrite dans d'autres langues.