C'est au cœur du Pavillon marocain que s'est tenu hier l'un des Side events les plus attendus sur les actions entreprises lors de la COP22. Initiée sous le nom « l'adaptation au changement climatique de l'agriculture au Maghreb et en Afrique », cette rencontre est destinée à la présentation d'un projet régional d'envergure, réalisé conjointement par le Maroc et la Tunisie. Une initiative saluée par Ségolène Royal, la présidente sortante de la Conférence des parties de la convention cadre des Nations unies pour les changements climatiques. Dans un contexte où le changement climatique devient de plus en plus préoccupant, l'existence d'une assurance permettant de protéger le revenu du petit agriculteur des aléas météorologiques est primordiale. Partant de ce constat, le Maroc et la Tunisie ont lancé de concert « ACCAGRIMAG», un projet novateur dont l'objectif principal est de sécuriser, via une assurance, l'agriculture pluviale confrontée aux impacts du changement climatique. Faible disponibilité en eau, fragilité du couvert végétal, et bien d'autres risques mettent en péril l'activité agricole. Considérée comme l'un des piliers de l'initiative triple A, l'assurance indicielle se veut un mécanisme efficace au service des agriculteurs. Il s'agit d'un nouvel outil fondé sur la connaissance des variations climatiques, qui permet la sécurisation des revenus des agriculteurs. L'indemnisation d'un sinistré est déclenchée lorsqu'un indice, généralement météorologique dépasse un certain seuil fixé à l'avance. Un concept pionnier à déployer au travers de projets pilotes en Afrique pour protéger et pérenniser l'agriculture dans les pays en voie de développement.