Le jeune artiste Ali Moutaoukil alias RapBoY s'est lancé le challenge fou de sortir 18 clips, en 18 jours. Ce rappeur a mûrement réfléchi à ce concept, d'ailleurs il a commencé l'écriture de ces chansons dès 2015, certains sons et vidéos étaient déjà prêts en 2017. Ali a plusieurs casquettes, il est aussi un jeune cadre consultant en informatique, qui se revendique vrai « rbati », même s'il vit actuellement à Paris, il a bien voulu nous expliquer ce challenge. Interview..
Comment vous est venue l'idée de ce concept, 18 clips en 18 jours ? Franchement au début, j'avais juste le projet de sortir une compilation de 15 ou 16 titres avec trois clips. Après réflexion, je voulais sortir de l'ordinaire et tenter quelque chose de nouveau, d'innovant, de jamais vu au Maroc. Les clips sont très importants, les gens ne veulent pas seulement écouter, mais voir aussi. Aujourd'hui la vidéo est devenue must "donc j'ai eu l'idée des 18 Clips In 18 Days #T7TLARD". « Wa sat » est une chanson avec des paroles très explicites et dures avec la gent féminine, non ? Dans mes chansons il faut distinguer deux types de morceaux, des morceaux qui mettent de l'ambiance et d'autres vraiment sérieux. « Wa sat » est une chanson qui met de l'ambiance avec des punchlines, elle vise les amoureux du rap hardcore, les réactions peuvent être soit positives, soit négatives. Dans cette chanson, je ne vise pas la gent féminine en général et jamais je ne le ferai, je parle d'une catégorie bien précise de femmes, à savoir les femmes vénales et fausses. Peut-on avoir un petit aperçu des sujets qui vont être traités, le teaser nous laisse sur notre faim ? Il y a la chanson « K7al Rass » qui sera sur YouTube ce week-end, c'est d'ailleurs l'une de mes chansons préférées. Dans cette chanson je parle d'un Marocain qui se plaint de tout, sauf de lui-même et sa seule envie c'est de quitter le pays. Il se retrouve en Europe, mais il n'y fait rien et s'adonne à la délinquance. Il y a également la chanson « 3la wed », dans laquelle je me lâche et je clash une grande partie du show-business marocain. Je m'en prends d'ailleurs à Bigg, le timing avec sa chanson 170 kg est un fruit du hasard, j'ai écrit les paroles en 2016, mais elles sont toujours d'actualités.
Pensez-vous pouvoir un jour vivre de votre art ? Il ne faut pas se leurrer, on sait combien c'est difficile de vivre de son art au Maroc, c'est juste une passion et ça le restera, il est même fort probable que cela soit mon dernier projet. En fait, depuis tout jeune mon but c'était de sortir un produit dont je suis fier, qui me représente. Je suis presque arrivé à l'aboutissement de mon travail, de mon rêve. Merci de nous avoir accordé cette interview