Les discours servis par des ambassadeurs et des représentants de plusieurs pays devant la 4ème commission de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, ont affirmé appuyer et soutenir l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc pour résoudre le conflit autour du Sahara marocain. En effet, la Guinée Bissau a affirmé, mardi 16 octobre, par la voix de son Représentant permanent auprès de l'ONU, Fernando Delfilm da Silva, son appui à l'initiative marocaine d'accorder une large autonomie au Sahara. "Nous apprécions et nous appuyons l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara qui constitue un potentiel considérable susceptible d'améliorer la situation politique, économique, sociale et culturelle de la région du Sahara", a-t-il réitéré. Cette déclaration s'ajoute aux innombrables positions exprimées par plusieurs Etats arabes et africains, lors des travaux de l'actuelle session de la 4è Commission, en faveur du plan d'autonomie et des efforts du Maroc visant un règlement définitif au conflit artificiel autour de la marocanité du Sahara. En effet, Le Bénin a réitéré, lui aussi son appui à l'initiative marocaine. "Tout en espérant que les efforts diplomatiques en cours sous les auspices des Nations-Unies porteront leurs fruits grâce à l'appui de toutes les parties concernées, ma délégation réitère son appui à l'initiative d'autonomie soumise par le Royaume du Maroc", a souligné l'ambassadeur du Bénin à l'ONU, Jean-Claude do Rego, devant la Commission. Même son de cloche pour La Sierra Leone qui a affirmé "soutenir pleinement" l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara. "Nous nous félicitons également de la coopération du Maroc qui a facilité la visite de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU dans les villes de Dakhla, Laâyoune et Smara, où il s'est entretenu avec les représentants démocratiquement élus du Sahara, ainsi que des efforts du Royaume pour le développement socio-économique et des infrastructures dans la région du Sahara", a souligné la Représentante permanente adjointe de la Sierra Leone auprès de l'ONU, Mme Victoria Sulimani. Dans la même optique, la Gambie a réaffirmé, son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie, comme solution viable au conflit du Sahara et au processus onusien pour régler cette question, soulignant que les efforts du Maroc et de l'ONU n'aboutiront que si les pays voisins jouent également un rôle "positif et constructif". La Gambie "croit fermement que l'initiative marocaine d'autonomie est la solution viable qui prend en compte les aspirations de la population locale" et représente clairement "une solution réaliste, crédible et de compromis pour résoudre ce différend à même de contribuer à la stabilité et à la sécurité de la région du Sahel", a déclaré son Représentant permanent par intérim auprès de l'ONU, Lamin Faati. Le diplomate gambien a aussi mis en avant les efforts du Maroc pour le développement de la région du Sahara, notamment à travers des investissements dans les infrastructures et les projets socioéconomiques qui, a-t-il souligné, sont "une illustration claire des efforts du gouvernement de s'assurer que les fruits du développement soient ressentis dans toute la région". Pour sa part, Le Koweït a réaffirmé son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie, comme "alternative constructive". Son représentant a insisté lors de son intervention devant les membres de la commission onusienne sur l'importance du respect "de l'unité et de la souveraineté du Maroc", rappelant la position commune des pays du Golfe au sujet de la question du Sahara, exprimée lors du Sommet Maroc-pays du Golfe à Riyad, le 20 avril 2016. Le Royaume Hachémite de Jordanie n'a pas manqué lui aussi de réitérer son soutien à l'initiative d'autonomie, présentée par le Maroc comme solution au conflit autour du Sahara marocain qui n'a que trop duré. Ce plan d'autonomie est une initiative "sérieuse, réaliste et crédible" pour la résolution de ce conflit conformément au droit international, à la charte des Nations Unies et aux résolutions du conseil de sécurité, tout en prenant en considération les spécificités de cette région et la souveraineté du Royaume du Maroc sur l'intégralité de son territoire national, a souligné le représentant de la Jordanie lors d'une réunion de la Commission. Les Comores ont, de leur côté, réitéré "tout leur soutien" à la sauvegarde de l'intégrité territoriale du Maroc, tout en disant "apprécier" l'initiative marocaine d'autonomie au Sahara ainsi que les investissements consentis par le Royaume en matière d'infrastructures pour le développement socio-économique de la région. "Les Comores saluent et apportent tout leur soutien au combat du gouvernement et du peuple marocain pour la sauvegarde de son intégrité territoriale et apprécient les initiatives prises par les Hautes autorités marocaines octroyant une large autonomie pour les populations locales, et les investissements en matière d'infrastructures pour le développement socio-économique du Sahara", a souligné Kadim Ousssein, le représentant des Comores à la réunion de la Commission. La Côte d'Ivoire, qui a réitéré son appui à l'initiative marocaine, a affirmé que cette dernière constitue "une bonne base pour les pourparlers" onusiens visant à trouver une solution définitive à ce différend régional. "Il est impératif, dans l'intérêt des parties et des pays de la région, que les négociations sur ce différend aboutissent à une solution juste et durable (…) à même de contribuer à favoriser le rapprochement des Etats de la région ainsi que l'intégration régionale et leur permettre de relever, avec davantage de réussite, les nombreux défis auxquels cette zone se trouve confrontée", a souligné le représentant de la Côte d'Ivoire à la réunion de la Commission. Le Burundi, par la voix de son ambassadeur représentant permanent à l'ONU, Albert Shingiro, a réitéré son soutien au processus politique en cours pour parvenir à une "solution politique réaliste, pragmatique et durable" au conflit autour du Sahara marocain, "fondée sur l'esprit de compromis" et les dispositions de la résolution 2414 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Dans le même sens, le Royaume de Bahreïn a réitéré, lundi, devant la 4ème Commission de l'AG des Nations Unies, son soutien aux efforts "sérieux et crédibles" du Maroc pour parvenir à une solution politique au conflit artificiel autour du Sahara marocain, "sur la base de l'initiative d'autonomie et des résolutions du Conseil de Sécurité y afférentes et dans le cadre de la souveraineté, de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Royaume". Dans une allocution prononcée lors d'une séance de la commission onusienne à New York, le représentant du Royaume de Bahreïn a salué les efforts déployés par le Maroc pour la réalisation du développement socio-économique au Sahara marocain et la promotion de la gouvernance et des droits de l'Homme dans cette région du Royaume. Pour le Sénégal, l'initiative marocaine d'autonomie "demeure plus que jamais un cadre approprié pour une issue heureuse et définitive" au différend régional artificiel autour du Sahara marocain. "Le Sénégal saisit l'opportunité qu'offre cette session principale pour réitérer son appel en faveur d'un regard neuf sur l'évolution de la situation au Sahara, à la lumière de l'initiative d'autonomie avancée, soumise par le Royaume du Maroc", a souligné l'ambassadeur du Sénégal à l'ONU, M. Cheikh Niang, devant les membres de la Commission. Le Togo n'a pas manqué lui aussi réitéré son soutien à l'initiative marocaine d'accorder une large autonomie au Sahara, la qualifiant de "démarche constructive nécessaire à la résolution de cette crise". "Cette approche atteste de la volonté sincère du Maroc de contribuer aux efforts des Nations-Unies visant à parvenir à une solution pacifique et de compromis, et a le mérite de représenter le juste milieu des attentes des parties concernées", a indiqué, lundi, M. Kokou Kpayedo, Représentant permanent du Togo auprès des Nations unies, dans son intervention à une réunion de la commission à New York.
La République du Yémen a tenu à saluer, quant à elle, les efforts du Maroc en vue de parvenir à une solution politique juste et durable à la question du Sahara. Dans une allocution lors d'une séance, lundi, de la 4ème Commission, le représentant du Yémen a exprimé le soutien de son pays aux efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel pour la relance du processus politique visant à parvenir à une solution politique réaliste et permanente à la question du Sahara, "sur une base consensuelle et conformément aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité depuis 2007". Il convient de noter que l'Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, M. Omar Hilale, a déclaré, mardi 16 octobre 2018 devant la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, que les élus du Sahara sont les représentants légitimes des populations de la région. Développant son argumentaire, l'Ambassadeur Hilale s'est interrogé qu'un groupe armé, en l'occurrence le "polisario", est-il habilité à représenter une population, lorsqu'il la séquestre, lui-même, dans des camps, embrigade militairement ses enfants et viole ses droits les plus fondamentaux ? La représentativité, s'est encore interrogé M. Hilale, découle-t-elle d'élections libres, transparentes, inclusives et démocratiques, ou de désignation autoritaire de gérontocrates qui vivent sur la tragédie humanitaire des quelques 40 000 habitants des camps de Tindouf depuis plus de quatre décennies ? Un mouvement séparatiste créé plus d'une décennie après l'inscription de la question du Sahara à l'ONU, par le Maroc, en 1963, peut-il prétendre représenter la population de ce même Sahara ? a poursuivi l'Ambassadeur Hilale. La réponse à toutes ces questions, a-t-il dit, "est un non catégorique : l'auto-proclamation du "polisario" de représentant des populations du Sahara est la négation même de la légitimité. Elle n'a ni fondement juridique, ni légitimité populaire, ni soubassement démographique et encore moins une validité historique".