Pour plusieurs migrants subsahariens, Nador et plus précisément la province de Selouane, est une bonne destination qui peut servir d'escale avant de traverser la Méditerranée pour se rendre en Europe. L'escale, au lieu de prendre quelques jours, s'est allongée pour durer des mois voire des années pour certains. « Je suis ici depuis 2014, mon objectif a toujours été d'entrer en Europe parce que là-bas je pourrai m'exprimer », explique un migrant Camerounais qui se plaint d'avoir quitté sa famille sans pouvoir donner de nouvelles. La désillusion ... Plusieurs dizaines de migrants, parfois avec leurs familles, se sont installés, dans des campements de fortune, dans la forêt située au nord-est de Nador.« Mon objectif est de rentrer en Europe pour avoir une vie meilleure. Mais franchement la vie ici dans la forêt n'est pas facile », confie un jeune migrant. Ces dizaines de migrants subsahariens étaient loin de s'attendre, en ce vendredi 18 mai, très tôt le matin, à une opération d'évacuation dirigée par les autorités. Les tentes de fortune ont été détruites pour pousser les migrants à prendre leurs destins en main. L'intégration, l'alternative pragmatique Rappelons que les conditions d'obtention d'un titre de séjour au Maroc ont été assouplies afin de permettre aux migrants de s'intégrer. « Beaucoup de possibilités sont offertes aux migrants. Il y a des programmes spécifiques et des initiatives prises par la société civile pour faciliter leurs intégrations », informe Abdeslam Amekhtari, président de l'association « Thissaghnass » pour la culture et le développement à Nador. Pour ce dernier, les migrants doivent profiter de cet environnement favorable. En plus des facilités pour l'obtention d'une carte de séjour, les migrants peuvent bénéficier des sessions de formations. Tout pour leur permettre d'essayer d'avoir une vie décente au Maroc.