La confédération africaine de football tentera mercredi de persuader l'Afrique du Sud de soutenir la candidature du Maroc à l'organisation de la Coupe du monde 2026, affirme l'agence de presse Reuters qui cite des responsables de la CAF. L'Afrique du Sud, qui est devenue le premier pays africain à accueillir la Coupe du monde en 2010, menace de rompre les rangs et de voter pour la candidature nord-américaine à l'organisation du Mondial 2026, ce qui serait un coup dur pour la cause africaine. Le président de la Confédération africaine de football, Ahmad, espère convaincre les représentants de la fédération sud-africaine de football (SAFA) pour soutenir la candidature du Maroc lors de leur rencontre à Johannesburg. La semaine dernière, la ministre sud-africaine des Sports, Tokozile Xasa, a exhorté la fédération de football à ne pas voter pour le Maroc lors du Congrès de la FIFA à Moscou le 13 juin. . "Nous sommes très clairs sur le fait que nous ne pouvons pas soutenir le Maroc. Notre parlement a été très clair à cet égard, c'est la politique du pays et c'est une obligation pour les organismes sportifs de suivre la politique de l'Etat ", a déclaré Xasa. Le président de la SAFA, Danny Jordaan, a reçu une délégation de candidature marocaine le mois dernier. Il a même promis au Maroc un soutien "sans réserve" pour que le pays obtienne l'organisation du Mondial 2026. "C'est un vieux mythe que l'Afrique n'a pas la capacité d'organiser un Mondial, ceux qui s'y opposent devraient cesser d'utiliser cet argument. L'Afrique a accueilli la meilleure Coupe du Monde de la FIFA et avec un bon soutien, le Maroc peut faire comme l'Afrique du Sud", avait déclaré le président de la SAFA. Quelques jours après, le président a cherché à prendre ses distances. Dans un communiqué, Danny Jordan a affirmé "qu'aucune décision n'a été prise à ce stade sur la question de savoir qui soutenir". La FIFA a des règles strictes sur l'ingérence du gouvernement dans les affaires de ses associations membres. Les pays qui ont enfreint ces règles peuvent faire face à un certain nombre de sanctions, notamment l'expulsion de la FIFA.