Cela fait à peine 3 ans que Saaïd Amzazi a pris les commandes de l'Université Mohammed V de Rabat. Et pourtant, il a d'ores et déjà marqué de son empreinte la première université du Maroc qui fêtait ses 60 ans en 2017. Ouverture sur les entreprises, multiplication des partenariats, promotion des langues, diversification des filières, évolution vers l'enseignement numérique, ... Le président de l'Université Mohammed V défend depuis sa prise de fonctions en janvier 2015 un système éducatif performant qui répond pleinement aux besoins des entreprises et du marché du travail. Nommé ce lundi par SM Mohammed VI, Saaïd Amzazi hérite du portefeuille de l'Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Le professeur Amzazi a cumulé plusieurs postes académiques. Le dernier en date, celui de doyen de la faculté des sciences de la même université entre 2011 et 2015. Redonner au système éducatif marocain ses lettres de noblesse, c'est le défi qui anime depuis 3 ans le Président de l'UMV de Rabat. Lui, qui ne manque aucune occasion de rappeler que dans un monde dominé par la connaissance et la compétitivité, l'école dans sa globalité est un acteur majeur de développement, aura fort à faire pour relancer un système éducatif grippé par un enchainement de réformes qui se sont révélées, pour la plupart, inefficaces : la réforme des programmes pédagogiques, la revalorisation des enseignants, l'abandon scolaire, le sureffectif, … « Le corps enseignant dispose d'un potentiel extraordinaire qu'il convient de stimuler, de toute urgence, afin qu'il libère ses énergies pour hisser le niveau vers l'excellence ». C'est que déclarait en août dernier Saaïd Amzazi à propos de l'Université. Un vœu que le tout nouveau ministre de l'éducation nationale pourrait tout aussi bien formuler aujourd'hui devant la lourde tâche qui l'attend. Aujourd'hui, c'est tout le système éducatif qui doit être mis en adéquation avec le modèle de société marocain mais également faire en sorte à ce qu'il réponde aux besoins de développement du pays, notamment en termes d'emploi et de marché du travail. Amzazi a aussi occupé le poste de président de la Commission d'évaluation des bourses d'excellence pour le Doctorat depuis 2015, président de la Commission de sélection pour l'octroi des bourses de mérite par la Fondation Mohammed VI de promotion des oeuvres sociales de l'Education-Formation depuis 2017, président de la commission pédagogique et de la formation continue de la conférence des présidents d'universités (CPU) depuis 2015. M. Amzazi a été en 2016 coordonnateur, lors de la COP 22, du programme de la CPU et coordonnateur du réseau des doyens des facultés de sciences des universités publiques marocaines. Il a occupé également le poste de vice président de Majliss Al Oumanâa de l'Université Mohammed V d'Abu Dhabi (Emirats Arabes Unies) depuis 2015 et était, entre 2012 et 2014, membre de la haute Commission d'équivalence des diplômes étrangers du ministère de l'enseignement supérieur. M. Amzazi, qui a mené plusieurs activités pédagogiques et de recherches au Maroc et à l'étranger, est marié et père de trois filles. Amzazi succède à Mohamed Hassad à la tête du ministère de l'éducation nationale, poste qu'il n'a occupé que quelques mois. Il avait en effet été nommé en Avril 2017 dans le gouvernement El Othmani. Il a été limogé en octobre dernier dans le cadre de l'enquête sur le programme « Manarat Al Moutawassit » en tant que ministre de l'intérieur au moment de l'exécution des projets en question. Quatre ministres avaient été limogés, suite à la présentation du rapport sur l'enquête concernant les retards enregistrés dans l'exécution du programme « Al Hoceima Manarat Al Moutawassit ». Les conclusions avaient été soumises à SM le Roi par Driss Jettou, premier président de la Cour des Comptes, le 24 octobre 2017. Le Roi Mohammed VI avait alors mis fin aux fonctions de Mohamed Hassad, Nabil Benabdellah , Lahoussine Louardi et Larbi Bencheikh, respectivement ministre de l'Intérieur, ministre de l'Habitat, ministre de la Santé et DG de l'OFPPT au moment des faits ainsi que Ali Fassi Fihri, Directeur Général de l'ONEE.