Après les retards enregistrés dans l'exécution de plusieurs projets de développement lancés dans le cadre du programme intitulé "Al-Hoceïma, Manarat Al Moutawassit" (Al-Hoceima, phare de la Méditerranée), la province d'Al Hoceima s'est engagée à nouveau dans une dynamique de développement, et ce à la faveur des Hautes Instructions royales, visant à accélérer la mise en oeuvre des projets programmés et à sanctionner le manquement dans l'exercice de la responsabilité. La ville d'Al Hoceima vit ainsi, depuis le deuxième semestre 2017, aux rythmes d'une nouvelle dynamique de développement et d'une progression considérable dans la réalisation des projets programmés, et ce conformément aux Hautes Orientations royales, visant à tirer les leçons des difficultés qu'a connues le programme de développement Manarat Al Moutawassit. Ainsi, la province d'Al Hoceima est devenue un chantier ouvert sur tous les plans, grâce à la mobilisation des différents acteurs, à travers les visites de terrain des responsables gouvernementaux pour s'informer de l'état d'avancement des programmes sectoriels, et ce en exécution des Hautes Orientations royales appelant à prendre toutes les mesures organisationnelles et réglementaires, visant à améliorer la gouvernance administrative et territoriale et à interagir de manière positive avec les revendications légitimes des citoyens, dans le respect strict de la loi et de l'Etat de droit. Ces décisions royales s'inscrivent dans le cadre d'une nouvelle politique qui ne se limite pas uniquement à la région d'Al Hoceima, mais englobe toutes les régions du Maroc, et qui concerne tout responsable, tous niveaux confondus, en application du principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, d'encouragement des initiatives constructives et de promotion des valeurs de patriotisme sincère et de citoyenneté engagée au service de l'intérêt général. Dans ce cadre, le professeur des sciences politiques à la Faculté de droit de l'Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger, Mohamed Amrani Boukhobza, a souligné que la province d'Al Hoceima a donné une autre dimension à la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, dans la mesure où l'application de ce principe se limitait auparavant au contrôle et à la protection des fonds publics du détournement et du gaspillage, alors que dans ce cas l'opération a porté sur "l'évaluation de l'action et de l'efficacité des responsables". M. Boukhobza a précisé que la nouveauté dans la question du programme "Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit" est que la responsabilité s'étendait au volet "gestion" et à la sanction des responsables pour le manquement de l'exercice de leurs fonctions et leur incapacité d'atteindre les objectifs relatifs aux projets lancés par SM le Roi Mohammed VI, notant que la responsabilité est désormais perçue comme une "charge" et non comme un "honneur". A cet égard, la province d'Al Hoceima s'est transformée, suite à l'intervention royale, à un chantier ouvert visant à parachever, dans les plus brefs délais, les projets programmés, de nature à ériger la province en pôle de développement exemplaire, grâce à ses potentialités naturelles, humaines et économiques, à même de garantir une vie digne à la population de la région, évaluée à 400.000 habitants. Sur le plan agricole, les chiffres dévoilés lors de la dernière visite, en novembre dernier, du ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, révèlent que 22 projets inscrits dans le cadre du Pilier II du Plan Maroc Vert (PMV) et du programme de développement spatial "Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit" ont été lancés depuis l'année 2009 au niveau de la province d'Al Hoceima, avec un investissement de 655 millions de dirhams (MDH). En ce qui concerne l'arboriculture, le taux d'avancement de la plantation d'arbres fruitiers a atteint 90%, avec une superficie de 16.500 ha plantée sur un total de 18.000 ha fixés à l'horizon 2020. De plus, quatre autres projets concernant la filière animale ont été lancés dans la région au profit de 900 bénéficiaires pour une enveloppe budgétaire s'élevant à 57 MDH. Cette dynamique de développement enclenchée dans le secteur agricole va de pair avec les projets de développement des ressources hydriques dans la province. A côté des barrages de Mohamed Ben Abdelkrim Al Khattabi et de Joumoua, la secrétaire d'Etat chargée de l'Eau, Charafat Afailal, avait souligné, lors d'une visite similaire, que la réalisation du projet du barrage Ghiss, programmée initialement durant la période 2021-2024, nécessite un investissement de 1,3 milliards de dirhams (MMDH), et sera doté d'une capacité de 93 millions m3, soit le double de la capacité du barrage d'Abdelkrim Khattabi. Programme "Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit" Le projet du barrage Ghiss, tant attendu par la population, permettra d'assurer et de sécuriser l'alimentation en eau potable de la ville d'Al Hoceima et des centres avoisinants, ainsi que de protéger les zones aval contre les inondations, et de contribuer à la création de plus de 40.000 jours de travail et à la qualification de la main d'œuvre de la province, notamment les jeunes. Pour sa part, la pêche maritime constitue l'une des activités de production essentielles au niveau de la province, dans la mesure où elle emploie plus de 7.000 personnes, avec une hausse de 88% de la production en valeur à fin juin dernier, en glissement annuel, pour atteindre plus de 70,5 MDH, malgré une stagnation de la quantité produite sur un an, ce qui confirme les efforts déployés par les autorités pour valoriser les produits de la pêche, augmenter le rendement des pêcheurs et préserver les ressources halieutiques. Sur le volet des infrastructures, la rocade méditerranéenne, qui longe la Méditerranée sur plus de 500 kilomètres, permet de créer un lien entre l'Est et l'Ouest de la Méditerranée, à travers une route côtière plaçant la province d'Al-Hoceima à 5 heures de route de Tanger. Il s'agit également de la mobilisation d'environ 200 MDH pour la réalisation de plusieurs projets visant la réhabilitation et le renforcement de l'infrastructure routière au niveau de la province, s'inscrivant dans le cadre du programme "Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit", c'est ce qu'avait affirmé, en septembre dernier, le ministre de l'Équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara, lors d'une visite de terrain à la province. En plus du réseau routier, la ville d'Al Hoceima recèle un port et un aéroport internationaux permettant à la région de s'ouvrir sur le monde. Concernant le secteur de l'éducation nationale et de l'enseignement, il a connu un développement considérable au cours des dernières années, avec un effectif de plus de 70.000 élèves scolarisés, outre la réduction à moins de 26% le taux d'analphabétisme, et la formation professionnelle de quelque 1.129 stagiaires, en vue d'accompagner les exigences du marché du travail en termes de compétences. Le programme Manarat Al Moutawassit a également accordé un intérêt particulier à ce secteur, en lui dotant d'une enveloppe budgétaire de 400 MDH sur la période 2015-2019, pour diversifier et améliorer l'offre éducative. Sur le volet social, quelque 570 projets de développement ont été approuvés dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) sur la période 2005-2015, avec un montant global d'investissement de l'ordre de plus de 1,03 MMDH, dont 884 MDH financés par l'Initiative, bénéficiant à plus de 366.000 personnes. Dans le cadre du programme Manarat Al Moutawassit, l'offre médicale a été renforcée de nature à garantir la fluidité d'accès des citoyens aux prestations sanitaires auprès des différents établissements de santé. A cet égard, les travaux de construction de l'hôpital d'Imzouren, qui ont nécessité un montant global de 63 MDH, ont atteint un taux d'avancement de plus de 80% à fin août dernier, avec une capacité de 45 lits et des équipements médicaux modernes. Il s'agit également du centre régional d'oncologie d'Al Hoceïma, qui fait partie du programme "Al-Hoceïma, Manarat Al Moutawassit", ayant été doté d'équipements biomédicaux modernes dans l'objectif de faciliter davantage l'accès aux soins et d'améliorer leur qualité en faveur des patients. Ce projet, d'un coût global de 15 MDH, concerne la mise à niveau et l'équipement de ce Centre d'oncologie dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de la Santé et le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. Le département de la Santé a également mobilisé une enveloppe budgétaire de plus de 500 MDH pour la réalisation d'un plan intégré visant le développement des prestations médicales et la diversification de l'offre médicale dans la province. La province d'Al Hoceima mise également sur les zones industrielles et économiques pour promouvoir son émergence économique, et ce en droite ligne avec le dynamisme des autres secteurs. La zone industrielle d'Imzouren et la zone d'activité économique Aït Kamra devraient abriter, après l'achèvement des travaux, quelque 214 unités industrielles et de production. "L'intervention royale a impulsé une nouvelle dynamique au rythme de réalisation des projets", a déclaré le président du Conseil communal d'Al Hoceima, Mohamed Boudra, notant qu'un mouvement dynamique a été déclenché pour accélérer la réalisation des projets de Manarat Al Moutawassit. Al Hoceima, grâce à l'attention particulière que SM le Roi accorde à la mise en oeuvre des projets du programme "Al Hoceima, Manarat Al Moutawassit", avance à pas sûrs vers le développement souhaité et la prospérité tant attendue, pour devenir un phare lumineux sur la côte méditerranéenne du Royaume.