Sa notoriété est telle que, 9 siècles après sa mort, ses adeptes croient encore en ses miracles… Le Mausolée de Moulay Bouchaïb Erredad, homme Saint d'Azemmour continue de drainer les foules… Des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, viennent se recueillir pour obtenir ses grâces. C'est l'histoire d'un éminent soufi, connu pour sa piété et sa quête u savoir, qui vécut à Azemmour à l'époque des Almoravides & Almohades (XIe S -XIIe S) et dont le rayonnement marquera toute la région du Grand Doukkala (plaines centrales du Tamesna incluant les régions actuelles Doukkala et Abda), qui fut l'un des foyers majeurs du soufisme religieux au Maroc. Natif du village d'Ayr, dans la région d'Abda, Abou Chouaïb Ayoub Ibn Saïd Senhadji de son nom complet fut connu pour sa grande piété et sa concentration lors de la prière, en récitant les grandes sourates du Coran, qu'il hérita du surnom d'Assarya (pilier)… car selon la légende, il restait longtemps debout qu'il fut assimilé à un pilier... Mais Pourquoi le personnage de Moulay Bouchaïb fascine-t-il toujours autant ? Sa quête su savoir le mènera à Fès puis à Cordoue et à Séville en Andalousie pour approfondir ses connaissances en théologie. De retour à Azemmour, il y enseignait le Coran et les grands principes de l'Islam. Sidi Bennour, fut parmi ses brillants disciples et Sidi Abi Yaâza (communément appelé Sidi Bouazza) fut l'un de ses grands maitres. Homme de notoriété, Abou Chouaïb Essarya devait son influence aussi bien à ses multiples «grâces» qu'à ses relations auprès des hommes de pouvoir. Mais ce qui va réellement entretenir le mythe autour de son personnage, c'est indubitablement sa relation à Lalla Aïcha El Bahriya. Une histoire d'amour plutôt tragique qui n'en finit pas d'intriguer…