L'histoire de cette légende de Moulay Bouchaïb Erredad continuera d'attiser les sens et de régner sur toutes les générations et les hôtes de la ville de Moulay Bouchaïb Erredad. Le destin de la ville d'Azemmour a toujours été lié au cours d'eau sur les berges où elle a été bâtie ainsi que le sanctuaire de Moulay Bouchaïb Erredad qui est un mausolée très populaire à Azemmour. Du temps des Almoravides et des Almohades, un homme a marqué cette époque dans la ville d'Azemmour, c'est Moulay Bouchaïb Erredad. Actuellement, le sanctuaire de Moulay Bouchaïb Erredad accueille plusieurs centaines de visiteurs venant de toutes les villes du Royaume. Il en est de même pour le sanctuaire de Lalla Aïcha Bahriya se trouvant près de l'embouchure de l'Oued Oum-Er-Rabie et Lalla Eto. Moulay Bouchaib Erradad est le saint le plus célèbre de la région d'Azemmour. Son nom complet est Abou Chouaib Ayoub Ibn Said Al Sanhagi qui a vécu à la fin du règne des Almoravides et au début de celui des Almohades. Moulay Bouchaib Erredad mourut en 1166, à l'âge de 90 ans. La baraka de Moulay Bouchaib c'est qu'il permet aux femmes qui se rendent à son Mausolée, d'avoir des enfants de sexe mâle. Des milliers de personnes de toute souche socioprofessionnelle y accourent. Des rituels en tout genre s'y pratiquent. Toutefois, le scénario reste le même : l'investigation du mal et le désenvoûtement. Les hommes et les femmes affluent de toutes les régions du Royaume pour avoir la bénédiction de ce saint. Ils se bousculent à l'entrée de la «chambre des supplications». Une grande cérémonie de procession s'organise autour du mausolée. Dans l'imaginaire populaire, Moulay Bouchaïb Erredad est un saint dont la baraka est souvent synonyme de fertilité. «C'est un saint qui nous rassure et qui nous donne de l'espoir pour réaliser nos objectifs, c'est vraiment extraordinaire de visiter cet homme et goûter la baraka de sa coupole «Koba». Je me déplace de Casablanca à Azemmour chaque année avec mes enfants et mon mari pour le visiter et avoir sa baraka», affirme Fatima, 48 ans, analphabète et ancienne habitante de la région d'Azemmour. Ahmed, ancien habitant de Casablanca depuis, 38, ans est un homme qui a un grand respect pour ce saint et qui apprécie beaucoup cette légende. Une jeune femme intellectuelle, âgée de 30 ans, et qui croit beaucoup à cette légende, a affirmé «que cela dépend de la «Niya» c'est-à-dire la naiveté de chaque personne qui est la clé par laquelle on peut y arriver à nos objectifs et à nos désirs». Moulay Bouchaib Erredad reste un symbole éternel sacré et mystique dans la mémoire des Marocains. La baraka de ce saint réunit diverses mentalités des populations marocaines.