Depuis le 31 juillet et jusqu'au 19 août, des humoristes d'origine marocaine se produisent sur scène dans le cadre d'une tournée qui les mènera de Tanger à Abidjan, en passant par CasablancaRabat, Marrakech, Agadir et Dakar. Derrière cet ambitieux projet, Nabil Jebbari, qui espère mettre en valeur la richesse de la scène humoristique marocaine. Ils sont nombreux à prendre part à la troisième édition du Festival des Marocains Résonants et Résidants à l'étranger (MRE), à l'instar de Booder, Oualas, Aouatefe Lahmani, Younes et Bambi, Nidhal Saadi, Miz, Phil Darwin, Bassou, Sofiane Ettaï, Saad Mabrouk, Ambassadeur Agalawal, Digbeu Cravate, Magic Noor, Ouadih Dada, Aymane Serhani, Xena Aouita et Anwar. Des artistes au talent inouï, qui s'apprêtent à faire une tourné au royaume, au Sénégal et en Côte d'Ivoire. Après s'être produits à Tanger et à Casablanca, les « MRE » se produiront, en groupe, à Rabat (le 10 août), à Marrakech (le 12 août), à Agadir (le 14 août), à Dakar (le 17 août) et à Abidjan (le 19 août).
Plusieurs humoristes sur une seule scène. Pourquoi donc ? J'ai constaté que beaucoup d'artistes d'origine marocaine réussissent dans le monde, notamment dans le domaine de l'humour. Je me suis donc dit « pourquoi ne pas les réunir sur la même scène ? ». Regrouper tous ces talents dans un seul spectacle et offrir une soirée riche en performances. Comme chacun est originaire d'une ville/région différente, je me suis dit qu'il était préférable de faire la tournée du Maroc pour leur permettre justement de revenir aux sources. Et c'est ainsi qu'est né le festival.
Sur quelles bases choisissez-vous vos artistes?
Sur deux bases. La première : les artistes d'origine marocaine qui réussissent, ce qu'on appelle « les têtes d'affiche ». La seconde : on fait une prospection tout au long de l'année, par région et par pays, afin de découvrir les talents qui se distinguent. Vous savez, ce festival nécessite une préparation de 10 mois. Une période durant laquelle on approche les talents et on leurs propose de rejoindre l'aventure. D'ailleurs, certains des artistes qui ont démarré avec nous lors de la première édition, qui n'étaient pas connu, font aujourd'hui des choses extraordinaires. Ca veut dire que le festival contribue au développement de ses artistes.
Cette année, vous n'avez pas invité que les Marocains résidant à l'étranger, mais également les locaux. C'est pour démocratiser le Festival ?
L'idée est venue lorsqu'on a joué à Dakar et à Abidjan l'année dernière. On a invité des artistes locaux à se produire avec nous, et on voulait les inviter à se produire également au Maroc. Cette année, Phil Darwin qui nous vient du Congo, sera de la partie. Mais pas que. Les artistes MRE qui se produisent cette année verront également l'arrivé d'artistes résidant au Maroc. L'objectif étant de mettre en valeur la richesse de la scène marocaine.
Pourquoi n'y a-t-il pas de femmes parmi les artistes invités ? Pour tout vous dire, cela fait trois ans que je cherche des humoristes femmes. Cette année, nous avons invité Aouatif Lahmani qui nous vient de Paris. C'est la seule humoriste femme que nous ayons cette année. Mais il y a également la chanteuse Xena Aouita, qui participe à un concert musical dans le cadre du Festival. Elle vit et se produit aux Etats-Unis, elle vient de sortir un nouveau single il y a une semaine. C'est important pour moi que ce festival reste un révélateur de talents.
Vous avez organisé un méga concert l'année dernière. Pourquoi vous n'avez pas récidivé cette année ? En effet, nous avons fait un grand concert l'année dernière qui a connu la participation d'Ahmed Chaouki, Abdelfattah Lgrini, Asmaa Lamnawar, Ahmed Reda. Cette année, on a voulu le dissocier du Festival MRE, pour pouvoir en faire un événement à part entière. C'est un nouveau projet sur lequel nous travaillons, et qui vous sera dévoilé l'année prochaine, en 2018 inchallah.