Les Marocains, dans leur majorité, sont particulièrement attachés au mois du Ramadan et au jeûne durant ce mois sacré. Plusieurs personnes malades jeûnent alors que leur santé ne le leur permet pas. Le problème est encore plus délicat quand il s'agit de maladies mentales. "Le phénomène post-ramadan est connu de tous les psychiatres. Juste après le Ramadan, nous sommes confrontés à un nombre incroyable de rechutes", informe Dr Loubna Bouhaouli, psychiatre. En effet, durant ce mois, bon nombre de malades, dopés par une spiritualité exacerbée, jugent bon d'arrêter leurs traitements. D'autres oublient tout simplement de prendre leurs médicaments après le repas du Ftour. Le résultat, ne se fait pas s'attendre et ce sont plusieurs malades qui arrivent dans des états avancés surtout ceux souffrant de bipolarité. Une situation pénible à gérer aussi bien pour les services et cliniques psychiatriques que pour les familles des malades. Pour éviter tout ceci, Dr Loubna Bouhaouli incite toute personne souffrant de maladie mentale de demander l'avis de son médecin avant le Ramadan et de suivre ses recommandations. "Il y a des maladies psychiatriques pour lesquelles la prise du médicament ne peut pas attendre la rupture du jeûne et doit se faire absolument en journée", faite la psychiatre. Ecoutons les conseils et les explications de Dr Loubna Bouhaouli.