Le porte-parole du ministère des affaires étrangères français, Christophe Lemoine, a dénoncé, samedi 11 janvier sur franceinfo, une "attitude assez hostile" adoptée par les autorités algériennes à l'égard de la France. Cette déclaration intervient en réponse aux propos émis par le ministère algérien des Affaires étrangères à la suite du renvoi d'un influenceur expulsé par la France vers l'Algérie. Les autorités algériennes ont fermement rejeté les accusations françaises, qualifiant d'"escalade" et d'"humiliation" les mesures prises, tout en critiquant une "campagne de désinformation" visant leur pays. Interrogé sur ces tensions, Christophe Lemoine a tenu à réfuter les allégations algériennes, affirmant qu'"il n'y a pas de désinformation dans l'ensemble de cette séquence". Tout en rappelant l'importance historique et la densité des relations bilatérales entre Paris et Alger, il a souligné : "Nous avons avec l'Algérie une relation ancienne, marquée par de nombreux échanges et partenariats. Nous souhaitons bâtir cette relation sur une perspective d'avenir." Un seuil inquiétant dans les relations bilatérales Néanmoins, le porte-parole a reconnu que les relations entre les deux pays avaient atteint "un seuil extrêmement inquiétant". Selon lui, l'expulsion de l'influenceur algérien, survenue cette semaine, constitue un épisode ayant considérablement aggravé la situation. Une décision qu'il qualifie de "stupéfiante". Malgré les tensions, Christophe Lemoine a assuré que Paris privilégie toujours une posture de dialogue : "Cette relation mérite sérieux, ouverture et franchise. Elle devrait reposer sur des échanges constructifs et la recherche de solutions communes." Vers une réflexion sur les leviers d'action de la France Interrogé sur la durée prévisible de cette crise diplomatique, le porte-parole a admis qu'il était "difficile d'en évaluer les contours". Il a néanmoins évoqué "un certain raidissement" du côté algérien ces dernières semaines. Quant aux réponses envisagées par la France, Christophe Lemoine a indiqué qu'une réflexion était en cours entre le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, dirigé par Jean-Noël Barrot, et le ministère de l'intérieur, afin d'évaluer les leviers susceptibles d'être activés pour faire face à cette situation.