Au lendemain du renvoi en France d'un influenceur algérien, le ministre des affaires étrangères s'est dit «stupéfait» que les autorités algériennes aient «refusé de reprendre un de leurs ressortissants.» La France n'aura pas «d'autre possibilité que de riposter» si «les Algériens continuent cette posture d'escalade», a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères, alors qu'un influenceur algérien expulsé vers l'Algérie jeudi 9 janvier a été renvoyé vers la France. Parmi «les leviers que nous pourrions activer» figurent «les visas (…), l'aide au développement» ou encore «un certain nombre d'autres sujets de coopération», a détaillé Jean-Noël Barrot sur la chaîne privée LCI, se disant «stupéfait» que les autorités algériennes aient «refusé de reprendre un de leurs ressortissants», dont le dossier est désormais «judiciarisé» en France. Trois Algériens et une Franco-algérienne ont été récemment interpellés pour avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France, incitant notamment à «brûler vif, tuer et violer», tout en appelant à des actes violents, souvent à l'encontre d'opposants au régime algérien. «Doualemn», influenceur de 59 ans, avait été interpellé à Montpellier dans le sud de la France, après une vidéo litigieuse sur TikToK puis mis dans un avion jeudi après-midi pour l'Algérie d'où il a été renvoyé en France le soir même, l'Algérie l'ayant «interdit de territoire», selon le ministère de l'intérieur. Alors que le président français Emmanuel Macron avait entamé en 2022 un «rapprochement» avec l'Algérie sur «la question du passé colonial», les sujets de tensions se sont accumulés entre les deux pays, partenaires au niveau économique et sécuritaire.