Avec plusieurs milliers de personnes incarcérées dans les différents établissements pénitentiaires du royaume, pour un nombre réduit de places opérationnelles, le taux de surpopulation carcérale atteint ses records au Maroc. Désengorger les prisons, une préoccupation de premier ordre pour la Délégation générale de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR). Alors que certains médias ont publié en marge de l'Examen périodique universel (EPU) de la situation des droits de l'Homme, à Genève, des informations relatives à la situation dans les prisons au Maroc, l'organisme se dit dans un communiqué, "conscient du problème de la surpopulation carcérale". Afin de faire face à cette densité, la DGAPR fait le point sur les efforts consentis depuis 2015, des mesures qui ont permis de réduire à 35% le taux de surpopulation carcérale.Il s'agit en premier lieu de la création de nouveaux établissements pénitentiaires ainsi que l'élargissement de la superficie dédiée à chaque détenu, affirme la DGAPR dans un communiqué relayé par l'Agence MAP. Et d'ajouter que dix établissements pénitentiaires d'une capacité de 9.000 places ont vu le jour en 2015 et cinq d'une capacité de 2.800 places ont été mis en place en 2016. Sur les droits des détenus, la DGAPR a également assuré qu'elle y accorde un intérêt particulier, précisant que le recours aux mesures disciplinaires est opéré "conformément aux dispositions légales, tout en assurant au détenu concerné l'ensemble des garanties, y compris l'assistance d'un avocat et le recours en cassation contre la décision disciplinaire". Par ailleurs, l'accès à l'alimentation objet de controverses, depuis des décennies, est aujourd'hui assuré. L'organisme note le service de restauration au sein des établissements pénitentiaires a été délégué à des sociétés privées, tout en "révisant à la hausse le budget alloué pour chaque prisonnier, ce qui s'est positivement répercuté sur la quantité et la qualité des repas". Concernant la prise en charge médicale, la DGAPR assure "veiller à ce que tous les détenus bénéficient d'examens médicaux à l'intérieur des établissements pénitentiaires ou dans les hôpitaux publics, ce qui est illustré par le taux annuel (6 examens pour chaque détenu), en plus de l'organisation récurrente de campagnes médicales pour sensibiliser à certaines maladies et l'amélioration du taux d'encadrement, à travers le recrutement de cadres médicaux et paramédicaux".