Le Maroc se félicite de l'adoption, vendredi à l'unanimité des membres du Conseil de sécurité de l'ONU, de la résolution 2351 prorogeant d'un an le mandat de la Minurso jusqu'au 30 avril 2018, a déclaré l'Ambassadeur, Représentant permanent du Maroc à l'ONU, Omar Hilale. Une résolution qui relance le processus politique de négociations, félicite le Maroc pour la pertinence de son initiative d'autonomie et interpelle les pays voisins sur leurs rôles dans le règlement du conflit. "Le Maroc se félicite de l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité (et) exprime ses vifs remerciements à la plume américaine (penholder) pour avoir élaboré ce texte, négocié et réussi son adoption à l'unanimité", a indiqué M. Hilale lors d'une conférence de presse. Ce texte, a souligné le diplomate marocain, "rend hommage aux actions du Maroc en même temps qu'il responsabilise les autres parties et leur enjoint de se conformer à la légalité internationale". Le texte du Conseil, a fait remarquer M. Hilale, "adhère à l'ambition du Secrétaire général de relancer le processus politique pour le règlement du problème du Sahara sur la base du compromis et du réalisme". D'un autre côté, la résolution "renouvelle, dans ce contexte, ses félicitations au Maroc pour son initiative d'autonomie pour le règlement de cette question, ainsi que pour ses efforts louables et crédibles dans ce sens". La résolution consacre, en effet, la prééminence mais aussi la pertinence de l'initiative d'autonomie en tant "qu'option unique pour le règlement de la question du Sahara", s'est réjoui l'ambassadeur Hilale. Pour la première fois, a noté encore le diplomate, le Conseil de sécurité adresse à trois reprises son appel pour que les pays voisins, et particulièrement l'Algérie, apportent une contribution importante au processus politique pour le règlement de ce différend. D'après M. Hilale, l'insistance du Conseil sur la contribution des pays voisins "consacre la centralité de leur rôle", ajoutant que "l'Algérie ne peut plus se permettre de se dérober à sa responsabilité dans ce problème régional, ni au rôle qu'elle se doit de jouer pour parvenir à un règlement définitif à ce problème dans le cadre d'une solution politique". Sur un autre volet, le Conseil a, pour la première fois depuis pratiquement neuf ans, "musclé le paragraphe relatif à l'enregistrement et au recensement des populations des camps de Tindouf, en exigeant que des efforts soient entrepris à cette fin, et que l'opération de recensement et d'enregistrement des populations des camps soit effectuée". Le conseil, a poursuivi M. Hilale, interpelle l'Algérie pour permettre au Haut Commissariat pour les réfugiés de procéder conformément à son statut au recensement de ces populations, en mettant en défi l'Algérie de prouver que les camps abritent plus de 30 mille personnes. S'arrêtant sur la question de la pleine fonctionnalité de la Minurso, M. Hilale s'est réjoui que pour le Maroc, comme pour le Conseil de sécurité et les Nations Unies, "la question de la pleine fonctionnalité est totalement et définitivement close et réglée".